Après le passage de la tempête Ciaran, de nombreux dégâts ont été constatés dans des exploitations agricoles bretonnes, surtout dans le Finistère et les Côtes d'Armor. Face aux dommages, le président de la chambre d'agriculture de la région réclame une action rapide des services de l'Etat pour accompagner les agriculteurs sinistrés. Il souhaite aussi tirer les enseignements de cette crise.
"Il y a encore un grand nombre d'agriculteurs qui n'ont pas encore d'électricité", constate André Sergent ce lundi. Le président de la chambre d'agriculture de Bretagne en est encore à faire un état des lieux des dommages constatés par des agriculteurs bretons touchés par la tempête Ciaran.
Il y a bien sûr les dégâts visibles dès le jeudi : des serres détruites, des bâtiments d'élevage privés de toit ou de bardages. Mais il y a aussi les conséquences de l'absence d'électricité sur les exploitations, notamment en Côtes d'Armor et en Finistère.
"Beaucoup de nos exploitations se sont modernisées avec des installations de plus en plus robotisées. Nous sommes pour certaines, équipées de génératrices pour remplacer et secourir quand il n'y a plus d'électricité, mais ce n'est pas 100% des exploitations", regrette André Sergent. "On a aujourd'hui des exploitations agricoles qui ne peuvent plus rien faire sans électricité".
La traite des vaches est compromise pour certains éleveurs depuis la tempête. La solidarité s'est mise en place dans certains cas avec le prêt des génératrices entre fermes.
Mais pour le président de la chambre d'agriculture de Bretagne, la première leçon à tirer de cette crise est de travailler sur "une source d'autonomie énergétique à l'échelle de chaque exploitation ".
Autre enseignement après le passage de la tempête d'après André Sergent : l'entretien du bocage.
Selon le président de la chambre d'agriculture de Bretagne, la gestion des haies n'est pas à la hauteur. "Il faut savoir les entretenir. Nous, les agriculteurs aujourd'hui, seuls, on ne peut plus le faire comme nos grands-parents le faisaient autrefois".
Et de dénoncer également le positionnement de certains riverains des fermes et des champs : "certains considèrent qu'un arbre, c'est quasiment un être humain. On nous interdit de le couper". Une situation qui entrave d'après André Sergent un bon entretien pour éviter des dommages supplémentaires en cas de tempête.
Il réclame donc un accompagnement des agriculteurs sur ce sujet.
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