Il est encore tôt pour tirer un bilan définitif du printemps dernier quant aux conséquences sur le niveau des élèves qui reprennent mardi 1er septembre le chemin de l'école. Mais quelques statistiques existent cependant. D'après le ministère de l'Education nationale, entre 8 et 10% des enfants auraient décroché techniquement. C’est à dire d’un point de vue pragmatique.
Ce qui laisse planer un certains nombre d’inconnus sur le niveau des enfants, notamment dans les écoles primaires. C’est ce que confirme Guylaine David, co-secrétaire Générale et porte parole du SNUIPP. La question se pose également pour les collégiens et les lycéens. Pour les professeurs des collèges privés et lycées, la période de confinement a même forcément accru les inégalités. C'est ce qu'explique Frédérique Rollet, porte parole du Snes-FSU.
Pour gommer les lacunes, il n’y pas de théorème magique. Les établissements vont devoir procéder à des évaluations, demandées par le ministère, par niveau et mettre en place des programmes de rentrée adaptés. C’est ce qu’explique Jean-François Volpi, directeur du collège privé Saint-Marc à Lyon.
Des inégalités qui pourraient avoir des conséquences à plus long terme. Sur ce point, les études montrent que louper trois mois de cours dans une scolarité n’a guère d’incidence dans le temps. Toutefois, certains élèves pourraient avoir quelques lacunes à corriger et à surveiller. Romain Delès, universitaire à Bordeaux et sociologue, qui a réalisé une étude nationale sur le sujet se veut cependant rassurant.
En cette période de rentrée, les questions ne manquent mais enseignants et élèves devraient avoir le temps de réviser leur copie pour se remettre à niveau mais il ne faudra pas faire d’impasse !
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