Compostelle depuis la Haute-Savoie : 5 questions des candidats au départ

1- D'où partir ? 

"De chez soi ! C'est tellement fort, de fermer la porte et de faire le premier pas en pèlerin" répond Robert Scotton, délégué haut-savoyard de l'association Compostelle en Rhône-Alpes *. "Les marcheurs qui ont démarré le pèlerinage du Puy-En-Velay entreprennent souvent, à leur retour, de marcher de leur domicile vers le Puy. Mais ça n'a pas la même saveur". 

2- Faut-il se préparer physiquement ? 

"J'ai marché beaucoup autour de chez moi, pour m'assurer que j'avais la condition physique et m'entraîner. J'ai testé différentes manières de ranger de mon sac, pour voir quelle était la plus confortable" raconte Dominique Guénon, qui est rentrée de Compostelle en septembre, après en être revenue à pied. "Ca a probablement été utile, ça m'a probablement rassurée. Mais j'ai eu beau faire des essais de chaussettes, cela ne m'a pas empêché d'avoir des ampoules tous les jours ! Certains partent du jour au lendemain : il n'y a pas de préparation idéale, chacun vit son chemin".

3- Qu'emporter dans son sac ? 

"Vous aurez beau suivre tous les conseils et toutes les listes... je ne connais pas un pèlerin qui n'a pas renvoyé une partie de son sac par la poste ! On met souvent dans le sac des choses qui nous rassurent et s'avèrent inutiles. Nous avons rencontré sur le chemin quelqu'un qui avait emporté des kilos de cake. Il les a finalement jetés au bout de trois jours, car ils avaient moisi !" racontent Eddy et Jacinthe Mouchet, qui ont marché pour la première fois vers Compostelle en 2019, en couple. 

4- Et pour le logement, les cartes, les guides ? 

"Venez à nos permanences !" lance André Perraud, responsable régional des chemins. "L'association balise les chemins et édite des guides avec les accueils jacquaires. Nous pouvons vous donner des indications personnalisées. En tous cas, vous pouvez partir sereins."

5- Que trouve t-on, finalement, sur le chemin de Compostelle ? 

"Souvent des réponses, mais pas forcément aux questions que l'on se posait ! Mieux vaut partir pour vivre le chemin que pour trouver quelque chose de précis" souligne Eddy. "On revient forcément transformé, cela ramène à l'essentiel. Même si nous ne nous en rendons pas compte tout de suite. Le pèlerinage de Compostelle est une leçon de vie, pour chacun" conclut Robert Scotton. 

* Nouveau nom de l'Association Rhône-Alpes des Amis de Saint-Jacques