Condé-sur-Sarthe sera-t-elle choisie par Gérald Darmanin pour devenir la future prison de haute sécurité ?

La prison de Condé-sur-Sarthe sera-t-elle choisie pour accueillir les cents plus gros narcotrafiquants détenus en France ? Le garde des sceaux Gérald Darmanin a visité le centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe ce lundi 17 février 2025. La prison ornaise fait partie des quatre établissements pénitentiaires pressentis pour accueillir le projet de prison de haute sécurité porté par le ministre, avec les établissements de Vendin-le-Vieil, Saint-Maur et Arles. 

Le ministre annoncera son choix « dans une dizaine de jours », selon ses propos.

La prison de Condé-sur-Sarthe : « un établissement qui présente des atouts »

Après la visite des centres pénitentiaires de Vendin-le-Vieil et Arles, le ministre de la justice a rencontré ce lundi le directeur du centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe, a visité les lieux et a assisté à une démonstration de l’équipe locale de sécurité pénitentiaire.
« C'est un établissement qui présente beaucoup d'atouts, a déclaré Gérald Darmanin à l'issue de sa visite. Il y a un lieu pour les détenus radicalisés, qu'il faut sans doute garder indépendant par rapport aux narcotrafiquants, et puis il y a un fonctionnement qui nous permettrait de pouvoir isoler les personnes. »

Parmi les atouts du site ornais, Gérald Darmanin a notamment souligné les cours de promenades, les différentes îlots du centre pénitentiaire, l’impossibilité de téléphoner, de faire venir des drones et l’isolement de l’établissement par rapport à la ville.
 

Une première prison de haute sécurité pour le 31 juillet 2025

Cette première prison de haute sécurité devrait ouvrir le 31 juillet 2025. Un établissement parfaitement étanche selon le ministre « qui permet d'isoler totalement les personnes les plus dangereuses de notre pays, pour qu'elles ne commandent pas de point de deal, ne commandent pas d'assassinats, qu'elles ne corrompent pas les agents ou exercent sur eux des menaces ».

D’autres prisons de ce type devraient voir le jour à l’avenir. « Il faudra d'autres établissements dans les années qui viennent, souligne Gérald Darmanin. Aujourd'hui, on évalue à 600-700 narcotrafiquants qu'il faudrait mettre à l'isolement parce qu'ils présentent une caractéristique de dangerosité pour l'extérieur. » Il faudra ainsi d’autres établissements de haute sécurité selon le garde des sceaux qui ajoute : « On peut penser que, même si ce n'était pas mon premier choix, Condé trouverait dans l'avenir à s'inscrire dans ses futures prisons ».

Dans ce cas, la formation des agents pénitentiaires, leur nombre et leur spécialisation devraient être renforcés.