Le président de la République n'est pas allé par quatre chemins, lors de son discours d'introduction de la COP21, à Paris. Lundi matin, au Bourget, François Hollande a déclaré face aux délégations présentes pour ce rendez-vous, que "nous étions au pied du mur, fait de l'addition de nos égoïsmes, de nos appréhensions et de nos résignations" face au réchauffement climatique.
Le chef de l'Etat a dénoncé "l'indifférence, l'insouciance, l'impuissance" qui composait également ce mur auquel il a fait allusion. Mais ce mur "n'est pas infranchissable" pour le président de la République. S'adressant directement aux chefs d'Etat et de gouvernement, François Hollande a déclaré que "reposait sur [leurs] épaules l'espoir de toute l'humanité".
Plus concrètement, le président de la République a appelé les délégations à passer "de la mondialisation à un modèle basé sur la coopération, où il sera plus rentable de protéger que de détruire". Ajoutant qu''il faut penser la planète comme un espace unique, et établir un pacte d'équité entre le nord et le sud", ainsi qu'"un partenariat entre l'homme et la nature".
Au sujet de l'objectif affiché par la COP21, de limiter à deux degrés le réchauffement climatique d'ici 2050, François Hollande a déclaré que "notre plus grand danger n'est pas que notre but soit trop élevé et que nous le manquions, mais qu'il soit trop bas et que nous l'atteignions", appelant au passage les délégations des Etats membres des Nations-Unies à se placer "au plus haut niveau, car il s'agit de décider, ici à Paris, de l'avenir de la planète".
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