Il y a course et course, celle qu’on dispute, et celle qu’on fait le porte-monnaie en main. Mais faut-il déjà que le mot existe…
En fait, on a, dès l’Antiquité, pensé à acheter des cadeaux à Rome et puis de quoi se nourrir, le commerce n’est pas né d’hier, tout comme bien sûr les jeux olympiques et leurs courses, mais en réalité avant 1214, impossible de dire en français « je participe à une course » ou bien « je vais faire les courses », tout simplement parce que le mot course n’était pas encore attesté en français.
Aussi quel sens a-t-il quand il pénètre dans notre langue ? Il s’agit tout d’abord d’une « course », en mer, en fait une expédition militaire maritime. Un peu plus tard, la course va désigner la progression continue d’un objet, en l’occurrence la course de la navette sur un métier à tisser. Ce ne sera qu’en 1678 que la course deviendra synonyme de « voyage, promenade ».
Au tour ensuite de Furetière de nous rappeller qu’il peut s’agit du mouvement, je le cite « d’un homme, ou d’un animal qui va de vitesse ». Et de préciser que « les daims sont fort légers à la course ». Ah, que ne sommes-nous des daims dans les magasins, entrant et sortant fort légers, le mufle au vent. Furetière évoque par ailleurs des courses de bague, cet anneau à enfiler au bout de sa lance le plus vite possible. Pas encore de courses de Noël donc ! Cependant, voici évoqué un marchand qui « a fait plusieurs courses en toutes sortes de pays » et qui « a été mal payé de ses courses ».
Il faudra attendre en fait la fin du XIXe pour que des courses, les trajets effectués par un véhicule de louage, on passe aux déplacement faits pour divers achats. En fait, on l’oublie, mais pour faire les courses on se déplace forcément, c’en est l’origine. Mais nos amis verbicrucistes, nous rassurent, la course ou les courses, c’est excellent
Mais j’aime beaucoup la définition de la course par les auteurs de mots croisés : « la santé par les plantes », les plantes des pieds bien sûr. C'est que dans la course ou les courses, elles sont mises à rude épreuve Ah là… j’en ai déjà mal aux pieds.
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