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D'abord au Puy du Fou, l'épopée de Charette et des « géants de la Vendée » maintenant au cinéma

Un article rédigé par Thomas Cauchebrais - RCF Anjou, le 9 décembre 2022 - Modifié le 9 décembre 2022
L'invité du 18/19 RCF AnjouVaincre ou mourir, son réalisateur répond à RCF Anjou

Pour la première fois, l’histoire passionnante de Charette, dernier des grands chefs de guerre vendéens, est portée sur grand écran. Une avant-première était organisée à Angers. Le coréalisateur Vincent Mottez était présent.

©RCF Anjou - Vincent Mottez, scénariste et coréalisateur de « Vaincre ou mourir »©RCF Anjou - Vincent Mottez, scénariste et coréalisateur de « Vaincre ou mourir »

Ce jeudi 8 décembre, les deux salles du cinéma Pathé d’Angers étaient combles. Pour cause : le premier film estampillé Puy du Fou « Vaincre ou mourir » était projeté en avant-première, tout comme dans 240 salles en France. « C’est avec beaucoup d’émotion que je viens présenter ce film ici à Angers, dans une ville qui a connu les massacres que nous évoquons » a pu expliquer en préambule Vincent Mottez, scénariste et coréalisateur du film, venu de Paris pour présenter son tout premier long-métrage pour la première fois au public. Une assemblée d’aficionados des « Guerres de Vendée » était venue nombreuse pour découvrir sur grand écran l’épopée flamboyante du « roi de la Vendée » : le général François-Athanase Charette de la Contrie, dernier des grands chefs vendéens. Entre 1793 et 1796, il est de ceux qui ont mené la révolte paysanne face à la tyrannie d’une république naissante. Rébellion matée dans le sang et les larmes par les sinistres colonnes infernales de la Convention.

 

Ce premier long-métrage, de Vincent Mottez et Paul Mignot, est la première production originale de Puy du fou films, toute nouvelle filiale cinématographique du parc vendéen du même nom. Il a presque été entièrement tourné dans les décors du parc du Puy du Fou « en seulement 18 jours » explique le coréalisateur. « C’était une chance de pouvoir bénéficier en un claquement de doigts des décors, des chevaux, des costumes, des armes ainsi que des figurants puyfolais » pour montrer au public cette aventure, conçue comme une grande fresque épique.

 

« Nous avons souhaité y montrer un Charette plein de panache mais sans oublier sa part d’ombre ». Charette le dit lui-même dans le film par la voix de son interprète, l’acteur Hugo Becker « Je ne suis pas un saint ».

 

Une histoire écrite avec l’appui de grand historiens comme Anne Rolland-Boulestreau, spécialiste des guerres de Vendée, enseignante à l’Université Catholique de l’Ouest d’Angers. Dans le propos liminaire, Reynald Secher, le premier historien à avoir utilisé le mot de « génocide » pour définir les massacres subis par les vendéens, intervient également. On ne peut que regretter que l’historien Jean-Clément Martin, l’autre éminent spécialiste de la Révolution française, qui a tant ferraillé intellectuellement avec Reynald Secher depuis 1989 sur cette question des massacres, ait demandé à retirer ses interventions peu de temps avant la projection du film. « Il est vrai que le projet, présenté au démarrage comme un docu-fiction, a évolué en long-métrage au gré de l’avancée du projet. Je comprends tout à fait que Jean–Clément Martin, voyant le contrat de base modifié, ait fait cette demande. Nous restons toutefois en très bons termes » expliquait Vincent Mottez sur RCF Anjou juste avant la projection.

 

Pour écouter l’interview intégrale du scénariste et coréalisateur Vincent Mottez sur RCF Anjou, veuillez remonter en haut de la page.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'invité du 18/19 RCF Anjou
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