Danse, voilà un mot qui renvoie à la fois à quelque chose de spontanée. On voit d’un côté, les petits-enfants qui dansent de façon émouvante et spontanée sur une musique rythmée et puis alors de l’autre côté, les adolescents et les adultes qui prennent des cours de danse. Et puis certaines personnes qui regrettent de ne pas savoir danser dans les mariages ou dans les autres cérémonies où il y’a un moment réservé à la danse.
Donc d’une part, il y a une spontanéité mais de l’autre, un apprentissage avec des sommets du côté des danseurs professionnels. Alors on ne s’étonnera pas que ce mot ait une longue histoire.
Eh bien du très lointain Moyen-Âge et de l’Antiquité. On avance, en effet, deux possibilités. Pour les uns, il y a toutes les chances que le verbe danser vienne de la langue des Francs, langue germanique donc, où exister le verbe dintjan se mouvoir de si, de là. On avance aussi le latin deantiare où on retrouve la racine ante, avant. Alors deantiare signifiant faire un mouvement vers l’avant. En somme, c’est l’amorce d’un pas de danse.
En tout la première fois que le mot danser apparaît en français c’est en 1180 chez Chrétien de Troie avec déjà le sens moderne mais il s’opposait un autre verbe, baller du latin ballare (à vérifier), danser qui avait une plus grande élégance. D’où le mot qui en est issu : le bal. Il est né dans la seconde partie du douzième siècle. Alors dès lors, l’activité danser dans le cadre d’une réunion festive, organisée par le seigneur, par le Roi. Mais ce loisir très prisé, se démocratisa aussi et le bal devint à tester dès 1794, le lieu où on se rend pour danser.
Aller à un bal champêtre. Alors, de fait, du verbe danser sont nés quelques expressions très imagées et pas toujours présente comme par exemple danser devant le buffet, ce n’était pas une danse agréable, c’est bien sûr avoir faim. Mais aussi danser sur la corde raide, c’est-à-dire accomplir une action très difficile, risquée. Ou encore danser en rond, c’est-à-dire être très routinier ou encore danser sur un volcan.
Ça a été prononcé par Narcisse Achille de Salvandi, peu de temps avant que n’éclate la révolution de juillet 1830 au moment d’un bal offert au Palais Royal par le duc d’Orléans, Roi de Naples. Et ce fut synonyme de ne pas avoir conscience d’un danger imminent.
Eh bien à toutes ses expressions, moi je préfère celle tout simplement danser de joie.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !