La 32e édition du festival des cuivres du Monastier se tient du 7 au 13 août. Cette édition retour après une année de sommeil renoue avec la tradition avec une grande diversité musicale mais aussi quelques nouveautés en termes de programmation et de lieux de concerts.
Le Monastier sur Gazeille va à nouveau vibrer aux sons des trompettes, trombones ou encore des tubas. Le festival des cuivres va à nouveau investir le village pendant une semaine début août après une année en stand-by en raison de la crise sanitaire. Pour les organisateurs c’est un peu le bout d’un long tunnel et d’un long cheminement et même si la situation épidémique se dégrade son président, Gilles Mercier affirme que ses équipes sont « très volontaires, très engagées et très motivés pour que cette édition se passe le mieux possible ».
Il faut dire aussi que le festival des cuivres est un moment clé chaque année pour le Monastier sur Gazeille. C’est un peu le révélateur de l’ambiance et de la dynamique musicale du village. Il y a beaucoup de musiciens. Il y a aussi un orchestre d’harmonie, un collectif fanfare. Gilles Mercier l’affirme, « le festival c’est l’aboutissement d’une vie musicale au Monastier, c’est un peu le point d’orgue. Il permet de rassembler tous les acteurs de la musique qui y vivent ».
« La musique c’est une façon de vivre au Monastier »
Bien évidemment, la situation sanitaire a conduit les organisateurs à quelques adaptations. Outre le pass sanitaire qui sera exigé, les concerts n’auront pas lieu comme d’habitude dans la cour du château abbatial. Ils se tiendront cette année sur la place du couvent qui vient tout juste d’être rénovée. Ce changement a été acté en mars, quand le festival 2021 a été lancé. A cette époque les concerts étaient conditionnés à une jauge. L’installation sur cette place permettait de la respecter tout en pouvant accueillir un public nombreux. Pour finir la jauge a été supprimée le 30 juin mais le lieu du festival reste la place du couvent. Le festival pourra donc accueillir encore plus de public avec plus de confort. Selon Gilles Mercier, cette place offrira en plus de "très bonnes conditions acoustiques et visuelles".
Le festival des cuivres propose cette année 32 concerts dont 22 gratuits. Et comme à son habitude, il va faire naviguer les spectateurs dans une grande variété de genres musicaux. Jazz, musique traditionnelle, électro, fanfares, cette édition ose aussi des revisites de pièces classiques… au cuivre. Ce sera le cas le 8 août dans les murs de l’abbatiale Saint Chaffre. L’ensemble vocal Cantamici, la soprano Marie Lafargue et le baryton Laurent Deleuil, accompagnés par le Quintette de cuivres Lutetia vont interpréter le Requiem de Gabriel Fauré.
Dans sa version originale il n’y a pas de cuivres. C’est Alejandro Sandler, chef de chœur de l’ensemble Cantamici qui a transposé la partie orchestrale. Les musiciens, eux joueront sur des instruments du 19e siècle « qui ont une qualité sonore plus douce et plus sombre et qui permettent de retrouver les couleurs voulue par le compositeur. On a un juste équilibre entre un chœur, les solistes, un orgue et un quintette de cuivre » selon Gilles Mercier. Pour lui « on a une coloration de ce Requiem de Fauré tout à fait originale et très respectueuse de l’esprit de l’œuvre »
Dans les 32 concerts que comptent la programmation, une journée aura une teinte jazz mais plus jazz oriental. Ça sera le 9 août. La place du couvent accueillera Sarab et Sophie Alour. Pour le président du festival « ça sera un moment unique ». Sophie Alour est multi récompensée dans le monde du jazz. Elle a rajouté à sa palette musicale, un instrument originaire de l’orient, le Oud. Sarab propose un mélange de jazz contemporain et de musiques traditionnelles du Moyen Orient. Gilles Mercier s’attend à une soirée « haute en couleur avec des artistes jazz qui font la fierté de toute la scène nationale ».
Le festival ne pouvait pas se passer non plus de ce qui fait son identité : les big band. Deux se produiront sur la place du couvent les 10 et 12 août. Le premier jour sera réservé à la musique traditionnelle du Nâtah big band, un ensemble de 18 musiciens qui mêle ambiances celtiques, bretonnes et jazz. Pour les organisateurs il y aura à la fois une grande puissance et « une coloration vraiment intéressante au niveau mélodique et rythmique ».
Le 12 août la scène sera occupée par le Titty twister brass band qui est plus orienté groove et funk. Cette fanfare a une composition plus classique mais « qui écrit sa musique et qui apporte son identité propre ». Le patron du festival évoque « 2 mondes différents mais qui partagent la même énergie et le même engagement ».
C’est aussi une nouveauté de cette édition 2021, le festival lance son tremplin musical « cuivrez ». 4 groupes, sélectionnés entre mars et mai vont se produire du 8 au 11 août à la mi-journée sur la scène du « off ». Pour les organisateurs c’est l’occasion d’apporter une dynamique et « c’est l’esprit du festival de participer à la découverte de jeunes talents, de leur donner une scène ». Une variété d’esthétiques sera présente. Le groupe coup de cœur, qui aura le plus séduit le public sera programmé l’année prochaine.
« c’est l’esprit du festival de participer à la découverte de jeunes talents, de leur donner une scène »
Bien évidemment, il y aura aussi un off pendant toute la durée du festival et différents stages proposés sur place.
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