Levée de boucliers au lycée Charles Baudelaire d'Annecy ! Enseignants, parents et élèves ont manifesté ce lundi devant l'établissement. Les raisons de leur colère : la disparition programmée d'options culturelles, pour des raisons budgétaires. L'établissement est le seul lycée des Savoie à proposer de la musique, du théâtre, du cinéma audiovisuel, de l'histoire de l'art, dès la seconde. Une tradition vieille de 30 ans, aujourd'hui en sursis. La Ville d'Annecy, et le député Antoine Armand ont indiqué saisir la rectrice par courrier.
En un an, la classe de seconde option musique de Mme Liechti est passée de 23 élèves à 7 élèves. Pas parce que l'intérêt des jeunes a décliné, mais parce que les candidatures, venues d'autres régions, ont été refusées, selon l'enseignante.
Face à la menace de disparition, des anciens élèves ont relancé un groupe sur les réseaux sociaux. Marine, en seconde à Baudelaire en 2006, a pris la plume pour exprimer sa colère.
Originaire de Lyon, Ilona était interne à Baudelaire. Aujourd'hui, elle étudie la musique actuelle à Bordeaux. Elle se souvient de ses années à Annecy.
Ce week-end, une quarantaine d'élèves se sont présentés aux portes ouvertes de l'établissement, pour intégrer l'option musique en seconde. Des élèves que Sabrina Liechti craint de refuser. Elle lance un appel au rectorat.
La Ville d'Annecy a annoncé lundi saisir par courrier la rectrice et le directeur académique, pour demander le maintien de l'ensemble des options. Le député Antoine Armand a fait de même. Des enseignements nécessaires également aux scènes culturelles annéciennes.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !