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Des engrais bio avec de l'élevage de chenilles !

RCF,  - Modifié le 24 septembre 2018
Chaque lundi Patrick Lonchampt présente une innovation dans La Matinale.
Fanny Cohen MoreauFanny Cohen Moreau

Cette innovation est due à la rencontre de deux Bretons David buet et Franck Pradier, l’un technicien en recherche et développement dans une entreprise bretonne et le second spécialiste de biotechnologie. Leur idée produire et vendre de l’engrais bio issu de l’élevage de chenilles, mais aussi de farines animales à partir de chrysalides.
 
La nature est souvent source d’inspiration et l’idée est venue en observant la chenille inakis, qui se nourrit uniquement d’orties, et l’ortie est un excellent engrais naturel. C’est donc en observant les déjections de ses chenilles dévoreuses d’orties qu’ils se sont aperçus que celle-ci conservait toutes les propriétés actives nécessaires à la bonne croissance des plantes. Mais la proposition de nos innovateurs va un peu plus loin, puisqu’au bout de ces 30 jours la chenille inakis se suspend pour devenir chrysalide, chrysalide qui sera récoltée 10 jours plus tard pour être broyée et cette fois-ci devenir une farine à destination de l’élevage.

Nous sommes sur un tout nouveau marché, particulièrement en ce qui concerne les farines animales issues de la culture d’insectes puisque l’autorisation de les commercialiser ne date que de 2017.  Leur objectif est donc de se positionner sur le marché de l’agriculture écoresponsable en essayant de séduire à la fois les maraîchers traditionnels et les agriculteurs biologiques, mais aussi les particuliers trouvant dans cette solution une alternative aux engrais chimiques. En ce qui concerne les farines animales, leur cible principale étant les aquaculteurs afin de les aider à réduire leur dépendance vis-à-vis de farines de poisson particulièrement coûteuse.
 
Nos deux entrepreneurs bretons avancent doucement, mais sûrement. L’année 2018 qui s’achève a vu naitre la société Inakys, du même nom que les chenilles, avec une activité qui a été principalement consacrée à la recherche et au développement et à la mise en conformité avec la réglementation européenne. Il faut souligner que nos innovateurs ont été plusieurs fois récompensés, d’abord en 2017 en reportant le prix du concours « étonnant créateur » de St Malot et en 2018 par la fabrique Aviva. 

2018 marque aussi leur intégration dans un incubateur rennais spécialisé dans les technologies innovantes. Leur prochain objectif va être de faire coïncider la mise en place de la culture d’orties et la construction de bio raffinerie attenante pour démarrer la production qui si tout se passe bien pour eux devrait démarrer en 2020.
 

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