Présent à Lourdes à l'occasion de l'Assemblée plénière des évêques, Mgr de Germay, évêque d'Ajaccio, a fait le point sur les travaux de traduction du Missel romain en langue corse.
C’est un dossier qui traîne depuis 2014. Cette année-là, le diocèse d’Ajaccio mettait en place une commission pour la langue corse, en vue de traduire l’édition typique officielle du Missel romain, en langue corse. La dernière traduction en corse remontait à 1971, mais provenait elle-même de la traduction française du Missel romain.
A son arrivée en Corse, Mgr de Germay a pu constater que le sujet était loin d’être oublié, comme il l’explique à Etienne Pépin, envoyé spécial de RCF à Lourdes lors de l’Assemblée plénière des Evêques de France. "Quand je suis arrivé en Corse, c’est une des premières demandes que l’on m’a faite. Il fallait donc faire les choses correctement, il y a un processus. D’abord il faut obtenir l’accord de la Conférence des Évêques de France, ce que je viens d’obtenir, pour lancer les démarches vis-à-vis de Rome. Entre temps, nous avons fait un travail de traduction à partir de l’édition typique, le texte latin de référence" explique-t-il notamment.
"Maintenant je vais pouvoir envoyer à Rome notre travail, et il faudra qu’ils approuvent notre travail de traduction. On a mis en place une commission en Corse qui comprend des universitaires, spécialistes en latin et en grec. Cela peut paraître technique mais l’enjeu est important : la liturgie exprime la foi de l’Église, donc si une traduction est mal faite, cela peut tromper les gens et donner une vision fausse de la foi", ajoute l’évêque d’Ajaccio.
"Tous les Corses ne sont pas forcément demandeurs. Certains y sont très attachés, d’autres sont plus indifférents. Pour nous, c’est la prise en compte d’une réalité culturelle. La langue fait partie de la culture corse. Les Corses passent de l’un à l’autre dans leurs discussions. L’Église prend en compte la réalité culturelle de l’endroit où elle est. Après il ne s’agira pas de célébrer la messe en corse tous les jours, mais cela concernera les fêtes patronales les plus importantes" conclut Mgr de Germay.
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