C’est un magazine qui semble tout droit sorti d’une autre époque. Jérusalem Magazine a pour ambition de replonger le lecteur au cœur de la nativité. "C’est l’idée du patron des éditions du Cerf, Jean-François Colosimo, qui part d’un constat que les Français, qu’ils soient catholiques ou pas, connaissent de moins en moins leur histoire. Or dans cette histoire la religion est dominante", explique Bernard Lecomte.
Selon lui, "des millions de gens vont célébrer Noël sans savoir ce que fut il y a 2000 ans la nativité". "La difficulté c’était de concilier l’exactitude historique, le respect pour les croyants et cet humour qui rendent un peu la chose crédible et la lecture sympathique", ajoute le journaliste.
Pour ce numéro qui se fonde sur la naissance de Jésus, le magazine titre : "Mystérieuse naissance à Béthléem". "L’idée était d'offrir un exemplaire d'un magazine de ce temps là. On a essayé de leur rappeler tout ce qu’on appelle la Nativité, qui gouvernait la région à l'époque par exemple", explique le journaliste, qui a avant tout tenu à s’amuser en le concevant.
À travers toutes les recherches historiques, "on a retrouvé énormément des préoccupations de notre époque qui existaient déjà il y a 2000 ans et précisément dans cette région de la Palestine. Cette région était déjà une région extrêmement mouvementée. Elle l’est restée. C’est une région riche mais aussi en problèmes humains et politiques", assure Bernard Lecomte.
Toutefois, Bernard Lecomte, tempère : "On ne peut pas comparer la France et l’Empire romain. On s’est amusés à faire beaucoup d’anachronismes. Mais c’est un pastiche et on ne tient pas à tirer des leçons sur l'époque actuelle".
En cette période, "on aurait besoin d’un sauveur, affirme Bernard Lecomte. Dans cette période de désolation, on a aussi besoin d’un peu d’humour et c’est aussi ça qu’on a essayé de faire avec Jérusalem Magazine".
"Cette société qui déjà était devenue très matérialiste et individualiste l’est encore plus avec la pandémie, constate le journaliste. On a besoin de revenir à l’homme comme animal social et spirituel. On a voulu apporter un peu de spirirutalité et d’histoire."
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