Faire mémoire pour l'avenir
En partenariat avec Les Associations Familiales Catholiques (AFC)
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A la veille du 79e anniversaire de la capitulation allemande du 8 mai 1945 marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale, André Rakoto, directeur du service départemental d'Ile de France, de l'Office National des Combattants et des Victimes de Guerre nous transmet l’importance du devoir de mémoire.
L’ampleur des pertes du conflit mondial qui a causé la mort de 50 millions de personnes à travers le monde, nous pousse aujourd’hui à tirer des leçons des événements passés. La mémoire s’inscrit dans l’histoire, mais s’en distingue puisqu’elle "naît à partir du passé du vécu des Hommes" analyse André Rakoto.
La problématique principale à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui est la disparition progressive des témoins de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, selon André Rakoto, ces souvenirs ne sont pas amenés à disparaître avec eux, puisque “quand la mémoire s’estompe, il faut donner la parole à ceux qui ont écouté cette mémoire”. Amis, famille sont donc le relais de la mémoire. Même si les témoins disparaissent, leur témoignage doit être “gardé, conservé, exploité et transmis". Un rôle aussi attribué à l’école, qui par les programmes scolaires, contribue à faire subsister la mémoire.
Le 6 juin, une commémoration internationale en présence des chefs d’Etat se déroulera sur les plages de Normandie en l’honneur du 80ème anniversaire du débarquement américain. La Russie est invité à y participer mais pas sont président Vladimir Poutine. Pour André Rakoto "rien ne doit être occulté. Le devoir de mémoire permettrait de tirer des leçons du passé pour le présent." Ainsi, il estime que se rappeler ensemble de la manière dont les alliés ont défendu les frontières permet de montrer qu'on doit être capable de protéger notre territoire en cas de menaces et de s'entraider. Les lieux sont donc des témoins inébranlables de ce passé.
On constate en France un développement du tourisme centré autour des lieux mémoriels. Cela profite à l’activité économique de ces régions, mais cette démarche répond-elle fidèlement au devoir de mémoire ? D’autant plus qu’on estime à 700 millions d'euros les recettes générées par cette activité en France. Pour André Rakoto, un équilibre doit être trouvé, “si on fait en sorte que cette mémoire soit décente, inscrite dans la réalité, éducative, et qu’elle permet de réfléchir à des valeurs qui ont du sens aujourd’hui”, alors l’équilibre est trouvé. C’est à partir de cette quête de sens que l'organisation des commémorations du 6 juin prochain s’opère entre le directeur de l'office national des combattants et des victimes de guerre et les préfectures.
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Manche
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