Le 20 janvier 20107, Donald Trump prêtait serment et devenait le 45ème président des États-Unis d’Amérique. Un mois et quelque centaines de tweets plus tard il est bien sûr beaucoup trop tôt pour tirer un premier bilan. Chacun peut ressentir toutefois le nouveau tempo qu’il imprime à la vie américaine et internationale.
Un tempo particulièrement difficile à respecter du côté de la Vieille Europe, qui présente de nombreux signes d'inquiétudes face à la politique menée par le nouveau président américain. Il faut dire que "America First" est totalement opposé à la logique mondialiste qui règne actuellement sur le Vieux Continent. Et qu'il s'agisse du domaine militaire, économique, ou diplomatique, les craintes sont grandes de voir l'Amérique se refermer sur elle-même, jouant en solo, renégociant de nombreux traités. Bref, bouleversant la donne géopolitique actuelle.
Mais les interrogations extrêmement critiques que suscitent les annonces et les décisions de Donald Trump ne doivent pas cacher la réalité. De l’autre côté de l’Atlantique il reste terriblement populaire. Si, du côté des intellectuels, des juristes, des artistes, la résistance s’organise, tant que Donald Trump reste dans le cœur d’une grande partie des Américains, il y a peu de chance qu’il inverse la tendance et renonce au parfum de sa victoire.
Alors évidemment, il y a les tweets, les petites phrases assassines à l'encontre des médias, ou de ses opposants. Il y a les inexactitudes, raillées sur les réseaux sociaux, comme ce pseudo-attentat en Suède, qui n'a jamais eu lieu. Mais il n'en reste pas moins que le monde va désormais devoir composer avec Donald Trump, et son programme qui inquiète plus d'un dirigeant international.
Depuis un mois, le président américain a multiplié les "executives orders" comme jamais aucun président ne l'avait fait auparavant. Une stratégie visant à faire passer le maximum de mesures de son programme, durant ce qu'on pourrait encore appeler "l'état de grâce". On peut estimer que Donald Trump aura les mains libres durant la première moitié de son mandat, grâce à un Congrès de la même couleur politique que lui, avant les élections des mid-term. Même si au sein de son propre parti, il ne bénéficie pas que de soutiens.
Ses opposants restent pour l'instant prudents. Qu'ils soient démocrates ou républicains, tous semblent fixés sur la cote de popularité de Donald Trump. Il y a fort à parier qu'en cas d'effondrement de son image, dans l'opinion publique, les attaques se feront plus pressantes. Pour l'instant, le président américain reste très populaire dans son pays, auprès de ses électeurs.
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