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En Bretagne, une vingtaine de manifestations prévues pour le 1er octobre

Un article rédigé par Benjamin Baillemont - RCF Bretagne, le 30 septembre 2024 - Modifié le 1 octobre 2024

La rentrée parlementaire, mardi 1er octobre 2024, s'accompagne de la rentrée des mobilisations sociales. Les syndicats CGT, Solidaires et FSU appellent à la manifestation et à la grève dans toute la France. Trois revendications principales sont au cœur de leur contestation. 

Manifestation à Rennes, en Ille-et-Vilaine, le 1er octobre | Alice LétondotManifestation à Rennes, en Ille-et-Vilaine, le 1er octobre | Alice Létondot

Le gouvernement de Michel Barnier, nommé le 21 septembre 2024, doit faire face le mardi 1er octobre à son premier mouvement social d'ampleur.

Les syndicats CGT, Solidaires et FSU ont lancé, en compagnie d'organisations de jeunesse, un appel à la mobilisation et à la grève. Leurs revendications portent notamment sur l'abrogation de la réforme des retraites, mais pas seulement.

 

L'abrogation de la réforme des retraites, pierre angulaire de la mobilisation

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT a présenté cette mobilisation avec une formule simple : "C’est le match retour contre la réforme des retraites.". Celle-ci avait repoussé à 64 ans l'âge de départ en retraite, contre 62 ans auparavant.

Les syndicats et une grande part de la société civile s'y était opposée. Au point culminant des mobilisations, le 7 mars, 1,28 millions de personnes étaient dans la rue selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, dont près de 150 000 en Bretagne. Une mobilisation qui s'est essoufflée à la suite de la promulgation de la loi, le 14 avril 2023.

Cette mobilisation du 1er octobre est l'occasion de faire pression sur le gouvernement Barnier. Le Premier ministre s'est dit prêt à "améliorer" la réforme et les syndicats engagés espèrent le contraindre à l'abroger. 

 

Augmenter les salaires et défendre les services publiques

La deuxième grande demande des syndicats concerne les salaires, face à une inflation grimpante et à une perte du pouvoir d'achat. Les syndicats l'exigent par plusieurs voies : l'augmentation du SMIC, l'augmentation plus générale des salaires et celle du point d'indice des fonctionnaires. L'égalité hommes-femmes réelle est également exigée.

La défense des services publics est aussi au centre de la mobilisation. Les syndicats appellent à investir dans les secteurs les plus importants, notamment l'école et l'hôpital. 

En Bretagne, ces sujets mobilisent. À Carhaix, dans le Finistère, des manifestations ont lieu régulièrement depuis fin 2023 pour défendre l'hôpital de la commune. Les maires des Côtes-d'Armor ayant pris des arrêtés pour exiger de l'État qu'il agisse sur le secteur de la santé en sont un autre exemple.

 

La nomination du gouvernement comme autre point d'achoppement

Nommé le 21 septembre 2024, le gouvernement de Michel Barnier est un autre point de contestation pour nombre de syndicats, qui y voient un gouvernement à la fois contraire aux résultats de l'élection, mais aussi voué à une politique de rigueur économique.

C'est notamment ce que dénonce Matthieu Nicol, secrétaire général de la CGT des Côtes-d'Armor, qui a déclaré à notre antenne "On nous promet encore une cure d'austérité, qui va venir se superposer à celle que l'on connaît déjà depuis plusieurs années". Pour lui la mobilisation doit amener à "ce que ce gouvernement ne fasse pas ce pourquoi il a été désigné par son Premier Ministre, c'est-à-dire de nous casser notre service public, notre protection sociale, notre industrie et puis notre volonté de vivre de notre salaire et de nos pensions."

Une mobilisation qui, en Bretagne, s'est étendue aux sections départementales du syndicat Force Ouvrière, là où la direction nationale a refusé d'agir avant le discours de politique générale de Michel Barnier, qui a lieu le même jour à 15h. Ainsi qu'à d'autres organisations comme la Confédération Paysanne ou l'Union Pirate.

L'abrogation de la réforme des retraites sera débattue à l'Assemblée Nationale dans les mois à venir, d'abord lors de la niche parlementaire du RN le 31 octobre 2024, puis lors de celle de La France Insoumise le 28 novembre 2024.

 

 

 

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