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En finir avec la naïveté européenne à l'égard de la Chine

RCF,  - Modifié le 29 mars 2019
Le président chinois Xi jinping est venu à l’Elysée les 24 et 26 mars rendre visite à Emmanuel Macron, Angela Merkel et Jean-Claude Juncker le président de la Commission européenne
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Le président français a voulu signifier clairement au président chinois que c’en est fini de la naiveté à l’égard de la Chine, qui aime à jouer des divisions des Européens. C’est pourquoi il a transformé une rencontre initialement bilatérale en rencontre conjointe avec la Chancelière allemande et le président de la Commission européenne.

Et il est vrai que les lignes ont bougé chez nombres de nos partenaires européens, dont l’Allemagne, toujours inquiets des Lors du dernier Conseil européen, qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 pays membres de l’Union européenne, la Chine était désignée comme « rival systémique ». L’UE adapte son logiciel aux nouvelles réalités du monde, et notamment au rôle joué par la Chine. Cela se traduit par un combat pour la réciprocité dans l’ouverture des marchés d’une part, dans un nouvel instrument qui passe en revue les investissements directs étrangers en Europe pour vérifier s’ils concernent un intérêt stratégique.
 

Mais le président chinois est allé signer à Rome juste avant un programme d’investissement appelé les nouvelles Routes de la Soie. C’est inédit avec un pays du G7 ?

Oui clairement,  c’est bien la première fois s’agissant d’un pays fondateur de l’Union européenne. Dans les faits, les Chinois ne se sont pas privés de chercher à diviser l’Europe : 13 pays d’Europe centrale et orientale sont déjà impliqués dans le projet chinois de Routes de la Soie, la Grèce l’est également avec notamment le rachat du port du Pyrée, et ce projet cible les pays des Balkans qui ne sont pas dans l’Union européenne, pour arriver jusqu’à la Hongrie de Victor Orban. Il est de notre responsabilité à nous Européens d’investir massivement partout où il y en a besoin, pour ne pas que d’autres comme la Chine, mais aussi la Russie ou la Turquie notamment ne cherchent à nous diviser.    
    
Face à ce nouveau partenariat avec l’Italie, des craintes ont été exprimées par les Européens pour la cybersécurité –on connaît déjà les craintes en matière de sécurité liées aux réseaux de telecom chinois Huawei- mais aussi pour les actifs stratégiques italiens dans lesquels les chinois pourraient investir.  L’Italie a indiqué le président du Parlement européen, l’Italien Antonio Tajani, « ne peut pas se permettre de vendre par pièces la souveraineté italienne et européenne ». 
 

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