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Enseignement catholique de Haute-Loire et du Cantal, les contours de la rentrée 2025 se dessinent

Enseignement catholique de Haute-Loire et du Cantal, les contours de la rentrée 2025 se dessinent

Un article rédigé par Martin Obadia - RCF Haute-Loire, le 26 mars 2025 - Modifié le 26 mars 2025

Chaque début d’année est la période des arbitrages dans l’Enseignement catholique pour la rentrée suivante. En Haute-Loire et dans le Cantal, septembre 2025 sera marqué par des suppressions de postes dans le 1er degré. Didier Ferry, le directeur interdiocésain de l’Enseignement catholique de Haute-Loire et du Cantal explique ses choix sur RCF. 

Didier Ferry, directeur interdiocésain de l'Enseignement catholique de Haute-Loire et du Cantal ©Martin ObadiaDidier Ferry, directeur interdiocésain de l'Enseignement catholique de Haute-Loire et du Cantal ©Martin Obadia

Le nombre d’élèves baisse en Auvergne et cela a des effets sur les ouvertures et fermetures de classes dans les départements. Quelques semaines après les arbitrages dans le public, c’est au tour de l’Enseignement catholique de Haute-Loire et du Cantal de dévoiler ses projections pour la rentrée de 2025. 

 

Quelles sont les perspectives dans l'enseignement catholique pour la rentrée prochaine ?  

En Haute-Loire, c'est quatre postes et demi qui doivent être supprimés et dans le Cantal, c'est un demi poste. Alors ça peut paraître peu dans le Cantal mais le contexte est complètement différent.  

 

Où vont avoir lieu ces suppressions ?  

On a un poste sur le Puy-en-Velay, à Saint-Joseph le Rosaire. On a un poste à Grazac. Ça faisait plusieurs années qu'ils étaient sur la sellette. On a un poste à Saint-Just Malmont, un poste à Monistrol-sur-Loire, un poste à Beauzac et un demi poste à Aurec-sur-Loire. Et dans le Cantal, on avait ouvert un demi poste à Massiac qui ne s'est pas concrétisé par des hausses d'effectifs attendus donc le demi poste va refermer. En contrepartie on a une projection d'ouverture sur la Haute-Loire. À Saint-Régis, au Puy-en-Velay.  

 

Ces fermetures, sont uniquement dues à la baisse de la démographie scolaire ?

Oui on est rentré depuis plusieurs années dans une phase de diminution liée à la natalité. On le voit sur notre territoire et donc un certain nombre d'écoles perdent des élèves, par un phénomène simple. On a encore des grosses cohortes qui sortent en CM 2 et peu d'entrées dans les toutes petites sections et les petites sections. Donc le déséquilibre se fait.  

 

On a encore des grosses cohortes qui sortent en CM 2 et peu d'entrées dans les toutes petites sections et les petites sections. Donc le déséquilibre se fait.

 

 

Cette année l'Enseignement catholique dans les deux départements compte près de 18 000 élèves. En termes de projections d'effectifs à la rentrée prochaine quelles sont vos perspectives dans le premier et second degré ?  

Alors sur le premier degré, on va continuer la baisse, il faut être logique, ça va pas aller en s'améliorant. Et quand on regarde les statistiques et ce que dit l'INSEE de toute façon on va continuer d'aller vers la baisse. Pour le  second degré, on a été en croissance encore ces dernières années, la croissance va se ralentir. Je pense qu’on devrait faire une rentrée correcte en collège mais qui ne sera pas une rentrée aussi belle que ce qu'on a pu vivre. Les diminutions d'effectifs en école sont en train d'arriver sur les sixièmes.  

 

Comment faites vous le choix des classes qui ferment ?

Il y a tout un processus. D'abord, il y a ce qu'on appelle une Commission école qui se réunit, composée de chefs d'établissement et qui analyse les chiffres. Et à partir d'une analyse brute en disant, là on est en dessous des seuils, là on n'est pas très bon... Ensuite,  il y a ce qu'on appelle la Commission exécutive, donc ça c'est une instance qui va faire une proposition en regardant un certain nombre de critères.  Après on a le Comité Interdiocésain de l'Enseignement catholique qui s'est réunie dernièrement. Ce Comité vote et valide ou pas ce que la Commission exécutive a proposé.  

 

Quels sont les critères de choix ?  

Le premier critère ce sont les effets de seuil. Évidemment lorsqu'on n’a pas le nombre d'élèves attendu, l'établissement sait qu'il va être sur la sellette. Mais si on tenait compte uniquement de ce paramètre là, je dis souvent qu’un tableau Excel ferait le travail à notre place. Alors il y a d'autres paramètres qu'on va prendre en compte. Est -ce qu'un nouveau chef d'établissement arrive avec une nouvelle dynamique et que dans les 2 ans qui viennent ça va redémarrer ? Est-ce qu’en fermant une classe ici on met en difficulté un enseignant ? Et donc si 2 écoles sont à peu près sur le même le même niveau de fermeture, s'il y a un départ à la retraite on va éviter de mettre en difficulté une personne sur une zone géographique. On essaie d'analyser au cas par cas, vraiment au cas par cas chaque situation pour prendre la décision.

 

Dans les fermetures que vous avez décidées, certaines étaient largement en dessous des seuils exigés ?  

Oui on était largement en dessous, même dans certains cas on aurait presque pu fermer deux classes d’un coup. Le phénomène c’est aussi que parfois les seuils se chevauchent un peu et si on ferme une classe, les élèves vont se retrouver en sur effectifs. Faut aussi qu’on soit vigilants là-dessus.  

On a décidé de créer un groupe de réflexion pour anticiper à la fois les baisses d'effectifs, les fermetures potentielles, de façon à donner un cap plutôt que d'être au pied du mur. 

 

Les effectifs devraient continuer à baisser dans les prochaines années. Le nombre d’élève joue sur le financement des établissements de l’Enseignement catholique. Est-ce une inquiétude de voir les effectifs baisser ?  

Pour nous c’est très clair, le modèle économique de nos établissements repose sur le nombre d’élèves. Si les élèves baissent, le financement baisse et donc il faut qu’on anticipe. On a décidé [lors du Comité interdiocésain ndlr] par exemple de créer à la rentrée prochaine un groupe de réflexion pour anticiper à la fois les baisses d'effectifs, les fermetures potentielles, de façon à donner un cap plutôt que d'être au pied du mur. 

C'est un groupe qui est composé de représentants des parents, de représentants des OGECS (organisme de gestion de l’enseignement catholique), de représentants des chefs d'établissement, de représentants des syndicats d’enseignements. Il y a aussi des représentants des tutelles diocésaines ou congréganistes. Pour l'instant on va se fixer un mandat d'un an pour sortir des priorités qui seront aussi validées par nos instances. Mais ce groupe aura vocation à perdurer.

 

Ces dernières semaines, l’enseignement catholique est sous la lumière suite aux témoignages de Violences dans plusieurs établissements de France, avec des faits qui datent parfois de plusieurs dizaines d’années. Le Ministère de l’éducation nationale annonce le renforcement des contrôles, c’est une bonne chose ? 

Oui. Les contrôles on était déjà dans une phase d'évaluation de nos établissements. Il y a des contrôles qui vont permettre de vérifier le respect de nos contrats d'association. Je crois que plus on ouvre nos portes et plus on est dans la transparence, plus on montre qu'on a rien à cacher. Moi je suis favorable à ces contrôles. 
 

 

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