JavaScript is required

Evolution du système de santé, entretien avec Agnès Firmin Le Bodo

Un article rédigé par Martin Pinguet - RCF Hauts de France, le 6 décembre 2022 - Modifié le 6 décembre 2022

La ministre déléguée à l'organisation des territoires et aux professions de santé était à Lille mardi 6 décembre pour une rencontre du conseil national de la refondation santé. Nous lui avons demandé quelles sont les pistes du gouvernement pour résorber les déserts médicaux.

Agnès Firmin Le Bodo (deuxième à gauche debout).Agnès Firmin Le Bodo (deuxième à gauche debout).

Quels sont les enjeux de ce conseil national de la refondation santé ?

 

87% de la France est un désert médical. Nous manquons de médecins, de spécialistes et d'infirmières. L'enjeu c'est de répondre aux besoins de santé avec les médecins traitants. En leur dégageant du temps médical. Cela passe par l'aide des assistants médicaux par exemple. Ou en acceptant de déléguer certaines tâches aux professions paramédicales. Mais il faut aussi relancer l'attractivité de tous les métiers du soin.

 

On l'a entendu lors de la grève des médecins des 1er et 2 décembre, beaucoup de praticiens généralistes sont opposés à l'ouverture de la prescription à d'autres professions de santé.

 

Le médecin doit rester la pierre angulaire de notre système de santé. Mais pour répondre aux 6 millions de français qui n'ont pas de médecin traitant il faut apporter des réponses. Une fois un diagnostic établi par le médecin on peut imaginer que le suivi des soins soit assuré par d'autres professionnels de santé. Voire même les laisser prendre en charge certaines petites pathologies. L'idée n'est pas de remplacer le médecin traitant mais chacun doit prendre ses responsabilités.

 

Vous n'envisagez pas de réguler l'installation des médecins généralistes sur le territoire comme c'est déjà le cas pour d'autres professions de santé ? 

 

Nous sommes contre toute forme de coercition ou de régulation. 87% du territoire national est un désert médical.  Il est également hors de question que nous obligions les internes en médecine à aller terminer leurs études dans des déserts médicaux.

 

Comment réagissez-vous justement à l'opposition des médecins et internes au sujet de la quatrième année d'internat ?

 

Les médecins ne sont pas contre cette quatrième année. Pour nous c'est un moyen de faire découvrir aux futurs médecins de nouvelles manières d'exercer leur métier. Et nous voulons inciter les jeunes internes à découvrir des territoires différents. Cela peut susciter des vocations.

 

 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.