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Fabriquer des antidotes moraux pour préparer les lendemains de crise

RCF,  - Modifié le 18 mars 2020
Pour François Ernenwein, avec ce confinement la France va tenter de vivre sous cloche pendant une quinzaine de jours, avec un lot important de conséquences individuelles et collectives.
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La France en guerre

Ce confinement général a semblé, comme en Italie ou en Espagne, la
réponse la plus adaptée pour freiner la propagation du coronavirus.
L’heure est à l’union nationale, à la fermeture des frontières face à
une épidémie qui a déjà fait plus de 7000 morts dans le monde. En
Europe, le nombre de malades a connu une hausse spectaculaire ces
derniers jours.

Ce repli sur son pré-carré évitera une expansion plus forte encore de
la pandémie en France. Plus de 150 décès, près de 7000 cas avérés
imposaient des mesures d’une telle ampleur dans un pays où tout le
monde n’avait pas encore pris la mesure de la menace.

En fin de semaine dernière -aux premiers rayons de soleil - les parcs
et jardins, les marchés ont été envahis par des foules apparemment
insouciantes. Malgré une abstention à la hausse par rapport aux
précédentes municipales, les Français furent nombreux à se rendre
aux urnes, le premier tour des élections municipales ayant été
maintenu.
Face à l’amplification de la menace, des décisions fortes
s’imposaient. Il faut évidemment les saluer et surtout en respecter la
lettre et l’esprit.

Même si cette situation, tout à fait inédite, bouleverse nos usages et
se révèle souvent contre-intuitive. Désormais la solidarité, c’est
garder nos distances et nos marques d’affection doivent se nourrir
d’éloignement physique. Reste alors à veiller au maintien des liens
grâce aux moyens modernes de communication.
Nous sommes au début d’une période de repli qu’il nous faut
accepter comme un mal nécessaire dans cette « guerre » au virus.
La
légèreté serait un suicide collectif.

Mais il faut aussi préparer la suite…
En s’engageant résolument dans cette voie puisqu’il y va de nos vies,
nous devons aussi fabriquer des antidotes moraux pour les
lendemains de crise.

Quand ce repli qui nous est imposé aura produit les effets attendus
pour éradiquer le mal, il nous faudra sortir de la méfiance,
réapprendre la joie collective, ne pas être tentés d’installer le
confinement dans nos vies et dans nos lois.
La prudence a permis, on le voit bien, d’agir pour la vie. La peur
empêchera de vivre.

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