Face au boycott, les marathons tentent de verdir leur image

Le Marathon du Lac d'Annecy 

Des emballages de barres énergétiques, des tubes de gel énergisant, une partie de la panoplie du coureur à même le sol, à deux pas du lac… Triste paysage offert aux Annéciens ce dimanche 14 avril, après le passage des 10 000 participants au Marathon du Lac d’Annecy. "J'ai vu de nombreux déchets joncher les pistes cyclables, je dis aux coureurs, gardez vos emballages avec vous !!", explique la maire-adjointe aux sports Catherine Allard, qui se dit, scandalisée, par une minorité qui fait la loi. Des poubelles sont pourtant mises à la disposition des coureurs sur l’intégralité du parcours.

Le Marathon des Alpes

Au Marathon des Alpes, entre Bourg-Saint-Maurice et Seez, un ramassage minutieux des déchets est effectué par une cinquantaine de bénévoles, après la course. Geoffrey Heuzard, l’organisateur, a fait le choix du zéro plastique. Jusque dans les médailles…"Elles sont faites en bois, localement. C'est mon frère qui les fabrique. On a aussi abandonné les goodies en plastique", explique le directeur du marathon.   

Le Marathon du Mont-Blanc

Pourtant, les déchets ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. Le Marathon du Mont-Blanc a commandé une étude pour l’édition 2023. 96% de l‘impact carbone de la course était lié aux transports empruntés par les 10 000 coureurs et leurs accompagnants. Frédéric Comte, le directeur du club des sports de Chamonix, a pris une décision radicale. "En 2025, 40% des dossards seront réservés à ceux qui prennent le train pour rejoindre la Vallée de Chamonix".

Le train est la solution la plus décarbonée !

 

Au-delà des organisateurs, c’est aux athlètes de montrer l’exemple. En début d’année, l’ultratraileur Killian Jornet avait appelé au boycott de l’UTMB, pour dénoncer le partenariat avec un constructeur automobile.