Falicon: l'épicerie trouve repreneur, le village se trouve des "suspicions"

"Content que ce soit repris, on assume notre choix". Anaïs Tosel, maire de Falicon, en conseil municipal ce 12 avril 2023. L'épicerie de Falicon a un repreneur ou plutôt une nouvelle tenancière. La municipalité en a été informée par le mandataire liquidateur. Et c'est une nouvelle réjouissante pour les habitants du village qui n'avaient plus de quoi se dépanner en nourriture et baguettes de pain (il fallait faire 20 minutes de route aller/retour pour retrouver une baguette).

 

 

 

 

L''offre de reprise de l'épicerie n'a pas manqué de faire réagir. Il n'y en a eu qu'une et elle a été proposée par Mme Margaux Lavaine, habitante du village et femme de l'élu municipal de la majorité: Jérôme Lavaine. Cette offre a été acceptée par le juge commissaire dans le cadre d'une ordonnance judiciaire. Sur sa page Facebook, la mairie de Falicon a senti le besoin de se justifier face à ce qu'elle considère comme "de la suspicion de quelques personnes" qui ont souligné la situation. 

 

 

l'intérêt général c'est de retrouver un lieu de vie

 

 

Et c'était encore le cas à la fin du conseil municipal de ce 12 avril 2023. Véronique Salmon, adjointe au maire, explique que "5 dossiers étaient attendus, 1 est arrivé, envoyé directement sous enveloppe. C'est le magistrat qui décide qui il faut prendre" dit-elle avant de rajouter: "on s'est fait salir sur les réseaux sociaux à plusieurs reprises sans pouvoir répondre". La réponse est donc là: "Nous ne nous sentons pas coupables dans le sens où nous n'avons pas la main. On aurait préféré 20 dossiers" dit-elle avant que la maire du village ne rajoute que "l'intérêt général c'est de retrouver un lieu de vie" alors que le village a pris des allures de désert certains jours sans la terrasse de son Fali'comptoir. 

 

 

 

Un problème éthique ? 

 

 

Sur ses réseaux sociaux, l'élu d'opposition Lucas La Rosa-Serafini souligne "le fait que ce soit la femme d'un conseiller municipal qui devienne locataire d'un bien communal" et qu'à l'avenir elle "tire des revenus de ce bien" ce qui peut selon lui "poser légitimement des questions d'éthique d'autant plus quand cet élu a participé au dossier de l'épicerie ces derniers mois." L'élu d'opposition qui a aussi souligné lors du conseil municipal de ce 12 avril 2023 que "l'éthique est différente du légal. Il n'y a rien d'illégal. l'éthique va au-delà.

 

 

On espère que la presse sera là pour les bonnes nouvelles 

 

 

L'équipe municipale de Falicon a conclu cet échange sur l'épicerie par un cri du cœur de la conseillère municipale Angélique Albert: "On a eu un procès à notre encontre comme quoi nous ne supportions pas l'épicerie. On a eu l'impression que c'était une affaire d'Etat" dit-elle, parlant de "petits journalistes", utilisant les mots "cristallisation" et "hystérisation" avant de conclure: "on espère que la presse sera là pour les bonnes nouvelles".

 

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