Durant ce confinement et peut-être encore maintenant, vous avez télétravaillé ou plutôt assuré la continuité de l’activité. Certaines entreprises ont découvert ce système à l’occasion du confinement. Certaines ont investi aussi dans du matériel et des connexions. Elles envisagent désormais que le télétravail devienne la norme dans leur fonctionnement, ou au moins d'y recourir plus fréquemment. Parmi les avantages : épargner les trajets, économiser sur les locaux et favoriser une plus grande productivité si les salariés sont confortablement installés.
Mais durant le confinement, ce n’était pas forcement le cas.
Les syndicats alertent d'ailleurs sur les risques de burn-out. La CGT a mené une enquête au mois d’avril dernier sur les télétravailleurs. Pour les 2/3 d’entre eux, c’est une première. Un tiers a eu à s'occuper de leurs enfants en même temps, avec une surcharge de travail constatée majoritairement pour les femmes.
Par ailleurs, un tiers des télétravailleurs n’avaient pas de matériel personnel, selon cette enquête. Du point de vue des syndicats, l’extension du télétravail ne pourra certainement pas se faire comme pendant le confinement. Désormais, il faut des accords d’entreprises, fournir le matériel et prendre en compte les besoins des salariés. A la CFE-CGC, on prône aussi un encadrement du télétravail négocié dans les entreprises.
Généraliser le télétravail pour les entreprises serait donc plus délicat qu’il n’y parait. "S’imaginer en entreprise hors les murs, ce n’est pas forcément une très bonne idée", estime Olivier Maskleff, professeur de management à l’Ircom d’Angers. Nous sommes des "animaux sociaux", rappelle d’ailleurs Jean-François Foucard, secrétaire national emploi formation à la CFE-CGC. Le travail est un espace de socialisation essentiel.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !