Il y a 1 an, le ministre de la Culture Franck Riester avait lâché une bombe. En 2020, France 4, la chaine télé du service public dédiée à l'animation, pourrait disparaitre au profit d'une plateforme numérique. Un non-sens pour le Syndicat des Producteurs de Films d'Animation, qui exige un moratoire autour de cette question. France 4 a "une place capitale" rappelle Samuel Kaminka, président du Collège Télé et Droits Numériques au SPFA. Il s'explique. France 4 fait "des choix éditoriaux différents des chaines privées, avec un contenu éducatif et citoyen".
LE CHEF DE L'ETAT DANS LA BOUCLE
Les membres du syndicat ont envoyé un courrier au président de la République Emmanuel Macron, pour peser encore davantage dans la balance. "L'extinction de France 4 est une hérésie" et surtout une proposition à contre-courant selon Samuel Kaminka. "Disney, par exemple, est preneur de diffusion hertzienne". L'offre télé et l'offre numériques sont "complémentaires" ajoute-t-il.
Ce sont ces revendications que le SPFA va formuler à l'occasion de la table-ronde ce jeudi matin à 9h au MIFA à l'Impérial Palace d'Annecy. La PDG de France Télévisions Delphine Ernotte répondra aux questions. "Le service public ne doit pas se couper d'une génération entière" insiste Samuel Kaminka. Preuve chiffrée à l'appui, "les 2/3 des employés qui travaillent dans la filière de l'animation ont moins de 40 ans". Il s'agit donc d'un enjeu important que le secteur de l'animation ne doit pas négliger.
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