La Semaine de la finance solidaire est un événement d'envergure qui rassemble des acteurs de tous horizons, des entrepreneurs aux investisseurs, des associations aux institutions financières. Les précisions de Julien Dezécot, directeur de publication du média Sans transition.
Dans un monde en constante évolution, où les enjeux sociaux et environnementaux occupent une place prépondérante, la finance solidaire se profile comme un phare. La semaine de la finance solidaire offre l'opportunité unique de plonger au cœur de cette démarche engagée.
En 1983, le CCFD-Terre Solidaire lançait le premier produit de finance solidaire, le fonds Faim et Développement, en partenariat avec le Crédit coopératif. Ce fonds permet aux épargnants de partager les revenus de leur placement avec l’association œuvrant à l’échelle internationale. La finance solidaire repose toujours sur les bases posées par cette initiative pionnière : donner du sens à son argent en cherchant à répondre à un objectif de rentabilité à la fois financière, en intégrant les dimensions sociales et environnementales désormais.
L’encours total de la finance solidaire en France atteint 26,3 milliards d’euros fin 2022, d’après l’association FAIR, qui gère le label Finansol. Mais elle représente pour l’instant que 0,45 % de l’épargne des ménages français. Les encours se répartissent entre l’épargne salariale solidaire pour 58 %, les placements bancaires (livrets, assurance-vie, etc) à hauteur de 38 % et l’investissement en direct auprès d’entreprises solidaires (4 %).
Deux ONG ont publié mardi 31 octobre la liste de 425 "bombes carbone", des projets d'extraction d'énergie fossile particulièrement émetteurs de CO2. Parmi les banques qui financent ces projets figurent deux établissements français : la BNP Paribas et le Crédit Agricole. Ces deux ONG Data For Good et Éclaircies ont publié une carte où apparaissent ces 425 bombes carbone. Autrement dit, des projets d’extraction de combustibles fossiles qui généreront plus d’une gigatonne de CO2 au cours de leur durée de vie restante. Ces projets sont déjà en fonctionnement ou en phase de démarrage. Ils ont tous en commun de menacer l’accord de Paris, qui vise à rester en dessous de 1,5 °C de réchauffement moyen par rapport à l’ère préindustrielle.
Plus de la moitié de ces "bombes carbone" sont "des mines de charbon, tandis que les autres sont des gisements de gaz et de pétrole". Parmi les entreprises qui portent le plus de projets considérés comme des "bombes carbone" figure une entreprise française : TotalEnergies. Selon les chiffres des ONG, cette dernière serait impliquée dans 17 projets et figure au quatrième rang des entreprises les plus impliquées.
Dans une récente tribune publiée dans La Croix, 36 associations et entreprises veulent promouvoir ce mode de financement de l’économie sociale et solidaire. Parmi la palette d’outils de la finance solidaire, citons notamment les CIGALES, des clubs d’investisseurs solidaires qui soutiennent des projets économiques à vocation sociale, environnementale ou culturelle. En complément du financement, les CIGALES proposent un accompagnement individuel et une mise en réseau. En France en 2022, plus de 200 clubs ont collecté 600 000 euros, qui ont été investis dans 150 projets permettant de créer ou consolider plus de 300 emplois dans tous les territoires.
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