Pour François de Rugy, Emmanuel Macron a ses chances. "Je crois que ce qui le rend crédible, pour rassembler largement, c’est qu’il a adopté depuis de longs mois une position qui est juste, dans le débat politique, et qui correspond à beaucoup de Français. Il veut dépasser un certain nombre de clivages autour d’un projet" explique celui qui soutient désormais le candidat d’En Marche.
Parmi les mesures d’Emmanuel Macron, on relève notamment la création de 4 000 postes d’enseignement, la volonté de débloquer de nouveaux moyens pour les écoles, et davantage d’autonomie accordée aux établissements. Pour François de Rugy, il n’y a pas de risque de voir émerger une école à deux vitesses, avec ce type de propositions. "Il part d’un constat partagé par beaucoup d’enseignants : la situation de l’école n’est pas la même partout. Le niveau n’est pas le même pour tous les enfants. Il faut adapter les choses à la réalité. Nous poursuivons dans la voie d’une certaine autonomie" explique l’élu.
Sans s’épandre davantage sur la faisabilité d’un tel projet, au niveau financier, François de Rugy affirme que le projet d’Emmanuel Macron "est un projet réaliste financièrement. Nous avons travaillé avec des experts pour que l’ensemble du projet soit équilibré financièrement, mais que l’on réussisse même à dégager des marges de manœuvres pour baisser un certain nombre d’impôts et de taxes".
Sur les questions de famille, le programme d’Emmanuel Macron ressemble à celui de François Hollande en 2012, notamment sur la question du mariage homosexuel, et de la PMA aux femmes seules et les couples lesbiens. "Emmanuel Macron propose de poursuivre un certain nombre de réformes de société qui touchent aux libertés individuelles et à l’égalité. Je crois que c’est positif, car ce sont les attentes d’un certain nombre de Français" ajoute-t-il.
Interrogé enfin sur son retournement, après avoir participé à la primaire de la gauche, la belle alliance populaire, François de Rugy s’est expliqué en expliquant avoir dit à la fin de la primaire "qu’il faudrait construire un rassemblement, et dialoguer avec Emmanuel Macron. Benoît Hamon avait dit qu’il privilégierait le dialogue avec Mélenchon. C’est ce qu’il essaie de faire sans grand succès. Je ne suis pas d’accord avec cette orientation. Emmanuel Macron correspond davantage à mes idées, c’est pour cela que je l’ai rejoint. Et d’un point de vue écologiste, il a évolué" conclut-il.
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