Frère Aloïs, le prieur de la communauté de Taizé, était présent au synode des jeunes en tant qu'auditeur. N'étant pas un père synodal, il ne votera pas le document final, mais il dresse au micro de Pauline de Torsiac, envoyée spéciale de RCF à Rome, son bilan de ce rassemblement synodal.
Frère Aloïs note tout d'abord le vif désir des évêques de se rapprocher des jeunes, de leurs réalités, de leurs quotidiens. "Une volonté très forte de la part des évêques d’être proche des jeunes. Cette volonté va se traduire dans des initiatives très concrètes. On pourrait imaginer qu’il y ait des réunions par pays, par conférences épiscopales pour approfondir et adapter aux situations locales le document final" lance le prieur de Taizé.
En vrai homme de prière et d'intériorité, Frère Aloïs a également été marqué par le silence. Un silence bien présent au milieu des nombreux échangés qui ont eu lieu pendant ces quatre semaines. "Le silence entre les interventions était merveilleux. Ce n’était pas seulement pour souffler, mais aussi pour vivre tout dans un esprit de prière" ajoute Frère Aloïs.
A Taizé, l'un des maîtres mots est la diversité. C'est donc tout naturellement que Frère Aloïs a été sensible aux différences exprimées durant le synode. "Je retiens la grande diversité. Nous sommes beaucoup plus conscients des différentes situations dans le monde. Un évêque africain l’a dit très clairement. On ne montre pas seulement un Africain en train de se noyer en Méditerranée. Il y a aussi toute la vitalité de l’Eglise africaine. C’est cela qu’il faut montrer. C’était vraiment un échange qui a ouvert l’horizon de tous" témoigne-t-il.
Durant le synode des jeunes, chaque participant venait avec ses questions, ses difficultés, ses fardeaux. "L’une de mes préoccupations était que nous trouvions vraiment dans l’Église des manières, des modes, des lieux où écouter les jeunes. Nous voyons à Taizé que les jeunes cherchent à être écoutés. Ils veulent partager ce qu’ils vivent intimement avec un adulte. C’est très bien que le pape insiste beaucoup sur l’intergénérationnel. Cela pourrait se renforcer dans l’Église" conclut Frère Aloïs.
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