Rarement la rentrée n’aura été à ce point focalisée sur une seule et unique préoccupation. En l’occurrence les conséquences de la crise sanitaire qui se prolonge. Elle est présente dans tous les esprits, au travail, à l’école et même dans nos vies quotidiennes. Comme une ombre, elle s’étend partout. Dans le champ politique, elle a, sur décision présidentielle en août, réussi à éclipser la présentation du plan de relance économique au profit de mesures visant à contenir une éventuelle reprise de la pandémie.
Omniprésente donc, cette crise a des effets considérables sur les choix des politiques qui seront mises en œuvre à la rentrée. Face à la perspective d’un million de chômeurs supplémentaires d’ici à début 2021 - après une avalanche de faillites d’entreprises - le gouvernement a choisi de baisser les impôts de production qui pèsent sur les entreprises (à hauteur de 10 milliards d’euros) et de prolonger le dispositif de chômage partiel. Tout sera fait en faveur de l’investissement, indispensable aux yeux du gouvernement et du patronat, pour favoriser une reprise qui a du mal à s’installer. Le plan de relance détaillé devrait être présenté demain. Mais sa logique est claire.
Comme le choix qui consistera à soutenir l’accès à l’emploi des jeunes, principales victimes économiques de la crise. Réponse d’urgence à une crise qui ne l’est pas et qui évacue au passage les questions sur notre modèle de croissance et sur le niveau de notre endettement. Mais face aux menaces, y avait-il vraiment d’autre choix ? Un second volet des politiques publiques va aussi peser sur le climat de la rentrée. C’est le volet sécuritaire Et, là, l’argumentaire est un peu moins convaincant.
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