A Paris comme ailleurs, le pays a été le théâtre d’actes de violences circonscrites par des forces de l’ordre venues cette fois en grand nombre. Comment sortir de cette violence et renouer le dialogue en France ? Réponses du père Jean-Marie Petitclerc, éducateur, salésien de Don Bosco.
"Ce qui est nouveau, ce sont les Monsieur et Madame tout le monde qui se laissent embarquer dans ce cycle de violences. Il y a une vraie responsabilité éducative vis-à-vis des plus jeunes. Il faut distinguer la violence comme mode d’expression d’une colère qu’il faut écouter. Mais comprendre n’est pas excuser. Et puis il y a une violence mode d’action qu’il s’agit d’interdire et de sanctionner. Quelle leçon pour les jeunes ! On voit les lycéens se mettre au diapason d’une telle violence. On éduque au combat ou au dialogue ? Et en tant qu’éducateur, je trouve que l’exemple de ces adultes qui accompagnent ces participants est une des vraies questions qui se posent dans notre pays" explique le père Jean-Marie Petitclerc.
"Il y a une colère qui est légitime. Mais tout mon travail d’éducateur a toujours consisté à aider des jeunes en colère à exprimer, à mettre des mots, à traduire, pour éviter le recours à la violence. Pour ces adultes, c’est un peu pareil. Là on peut se dire que le pouvoir a un peu fauté au niveau de l’écoute de cette colère. Il y a vraiment à travailler sur la justice sociale, essayer de retrouver un climat dans notre pays, et la valeur de la fraternité" ajoute l'éducateur.
"J’attends de lui des mesures concrètes. Il faut éteindre l’incendie. Il faut aussi recréer sur les territoires les conditions d’un dialogue. Il doit renouer avec les maires. Il s’agit sans doute d’inventer des instances plus territorialisées si l’on veut créer plus de justice sociale. Il faut prendre en compte les différences territoriales" conclut le père Petitclerc.
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