JavaScript is required

Grogne sociale

RCF,  - Modifié le 6 novembre 2019
Où en sommes-nous du mouvement des gilets jaunes : le gouvernement peine à l'endiguer, ce qui met à mal l'exécutif
podcast image par défaut

Il a au moins deux manières d’annoncer la fin du mouvement. Décréter comme le fait l’exécutif que le mouvement n’a plus lieu d’être compte-tenu du rééquilibrage de la politique gouvernementale.
Une autre, à peine plus bienveillante, consiste à compter des rangs clairsemés et les comparer à ce qu’ils étaient il y a bientôt un an et à réduire ainsi ce mouvement à une poussée de fièvre. La mobilisation était en effet très faible samedi dernier pour l’acte 51 des gilets jaunes. Quelques centaines de manifestants çà et là dans toute la France. 
Est-ce vraiment la fin ?

Ces deux approches portent chacune une part de vérité, mais l’une et l’autre ignorent ce qui constituait le cœur du mouvement : une aspiration très claire à ce que la parole de ceux qui l’ont peu dans le débat public soit mieux entendue. Une exigence plus importante pour beaucoup de gilets jaunes que les revendications matérielles.

En un an, les choses ont-elles changé sur ce terrain ? 

Certes, le gouvernement manifeste une qualité d’écoute du monde rural et des inquiétudes sociales. Mais des colères continuent de s’exprimer dans le désordre contre la réforme l’assurance chômage ou par des révoltes catégorielles comme dans les hôpitaux, la police, les pompiers, EDF ou à la SNCF. 

Et les 500 personnes, déléguées des rond points, réunies le week-end dernier à Montpellier ont témoigné d’une réelle combativité notamment dans la perspective de la grève du 5 décembre contre la réforme des retraites.

Est-ce une menace sérieuse pour l’exécutif ?

Ce ne sont là que des déclarations d’intention qui n’indiquent rien de précis pour la suite. Mais elles surfent sur une réelle une inquiétude sociale en France. Le gouvernement est d’ailleurs à ce point conscient des risques encourus dans l’hypothèse d’une avancée à marche forcée sur le dossier de la réforme des retraites qu’il a déjà envisagé un plan qui consisterait à n’appliquer la réforme qu’aux nouveaux entrants.

Du coup, son projet s’en trouverait affaiblit. C’est évidemment dommage pour l’ambition d’installer un système par répartition universel. Mais quand on porte le projet de réformer en profondeur, y arriver impose d’avoir pour souci principal l’équité et le partage des efforts.

Ce ne sont pas là les points forts du macronisme. D’où la nasse dans laquelle l’exécutif  s‘est lui-même enfermé.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.