L'association Habitat et Humanisme, fondée il y a 32 ans par le Père Bernard Devert, lance l'opération "L'heure solidaire" pour "réconcilier l'humain et l'urbain" selon les mots de Céline Beaujolin, directrice générale de la fédération Habitat et Humanisme. Une opération parrainée par Stéphane Bern, Ahmed Sylla ou encore le cuisnier Grégory Cuilleron.
Cet événement est lancé dans 40 villes de France, l'association présente ses projets afin de "comprendre comment lutter contre la précarité". On y trouve des évènements sportifs, culinaires et même culturels qui permettent de discuter avec les bénévoles de l'association et même de s'inscrire pour devenir bénévole. En effet, Habitat et Humanisme prend de l'ampleur, accueillant "800 nouvelles familles par an" dans plus de "8.400 logements". Par ailleurs, l'association n'a pas attendue les plans quinquennaux pour louer des logements aux plus démunis, tout en les accompagnant dans leur parcours de vie : "Le logement d'abord, c'est ce qu'on fait depuis 30 ans."
Pour Céline Beaujolin, c'est la rencontre entre les résidents et les bénévoles qui est au cœur de l'action sociale : il ne s'agit pas tant d'offrir un toit que de créer "du lien avec les voisins, avec les gens du quartier". Le toit seul ne suffit pas. Derrière les souffrances du mal-logement se cachent aussi la perte de la dignité, des blessures et des séparations que l'accueil et l'accompagnement peuvent guérir.
L'association invite donc à la rencontre, avec les familles, avec les personnes seules, séparées car les relations se "tissent dans le temps", il faut, dit Céline Beaujolin "apprendre à se connaître". Pour cela, Habitat et Humanisme a même ouvert des "Ecoles du locataire", pour mener le locataire vers son autonomie, en lui donnant des conseils pour gérer son loyer, et retrouver ses repères.
Aujourd'hui, 4 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, 900.000 sont en situation de précarité et 200.000 sont sans domicile fixe. Pour donner un "chez soi" à ces personnes, Habitat et Humanisme rachète des logements standards "où nous pourrions vivre, vous et moi" en évitant les quartiers déjà problématiques.
Il faut "s'adapter au public", pour cela, l'association met en place : des pensions de famille où chacun à son logement, avec des espaces communs pour partager un repas, et discuter. Ce qui permet d'éloigner la solitude. Il existe aussi des maisons inter-générationnelles où vivent en commun des jeunes non autonomes, des familles mono-parentales et des seniors : "les grands-mères aident les mères seules, les plus jeunes installent internet aux plus âgés". La lutte pour le logement s'accompagne ainsi d'une "lutte contre le vieillissement" et plus généralement nous invite à davantage de convivialité.
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