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Hommage à Notre-Dame de Paris : la flèche de la cathédrale et ses sculptures

Un article rédigé par Guillaume Goubert - RCF, le 26 octobre 2021 - Modifié le 26 octobre 2021
Les Histoires de l'artLa flèche de Notre Dame de Paris

La Cité de l’architecture et du patrimoine consacre à la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris une exposition-dossier au cœur de ses collections permanentes au Palais de Chaillot à Paris. Cette flèche que nous avons s’effondrer en direct lors du terrible incendie du 15 avril 2019, cette flèche en bois couverte de plomb qui sera reconstruite à l’identique au cours des prochaines années. Une jolie visite à recommander pour les vacances de la Toussaint.

Cathédrale Notre-Dame-de-Paris en feu, 2019. France ©UnsplashCathédrale Notre-Dame-de-Paris en feu, 2019. France ©Unsplash

Un musée fondé par Eugène Viollet-le-Duc

 

 

Dans cette exposition, nous sommes dans la grande galerie de ce qui s’appelait autrefois le musée des monuments français. On déambule au milieu de moulages grandeur nature d’éléments architecturaux : d’immenses portails romans ou des cages d’escalier gothiques.

 

Ce musée fut fondé en 1879 par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, celui-là même qui a créé la flèche de Notre-Dame lors de la grande restauration de 1845-1864. C’est dans ce décor incroyable que sont présentées les statues qui ornaient le pied de la flèche. Vous vous en souvenez  : par miracle, elles ont échappé à l’incendie car elles avaient été déposées quelques jours plus tôt en vue de leur restauration.

 

Elles sont au nombre de douze comme les apôtres, auxquelles il faut ajouter les quatre symboles des évangélistes. 
-    Le taureau de saint Luc, 
-    le lion de saint Marc, 
-    l’aigle de saint Jean 
-    et l’ange de saint- Matthieu.

Et puis aussi le coq qui figurait en haut de la flèche. Lui n’avait pas été déposé. Il a été retrouvé dans les décombres le lendemain de l’incendie, tout cabossé mais bien reconnaissable.

 

 

S'approcher comme jamais

 

 

Le "vu de près" est important. Tout l’intérêt de cette présentation est de permettre de s’en approcher comme jamais depuis leur installation sur la flèche en 1861. La première chose à dire est qu’elles sont très grandes :  3m40 pour chacun des apôtres. 

On découvre aussi une certaine standardisation. Viollet-le-Duc et son sculpteur, Adolphe Geoffroy-Dechaume ont prévu quatre types de corps pour les apôtres. Seuls changent les mains, les têtes et les attributs : 
-    les clés de saint Pierre, 
-    l’épée de saint Paul, etc.

Toutes ces statues sont en cuivre repoussé monté sur une ossature de fer. La restauration a permis de leur redonner une très belle couleur brune.


Saint Thomas, patron des architectes

 

 

Il y a la statue de saint Jude dont la position des bras évoque une posture de danse. Mais surtout j’ai été heureux de voir de près la statue de saint Thomas. Chose que j’ignorais, cet apôtre est le patron des architectes.

Selon la légende dorée, après avoir évangélisé la Syrie, Thomas se serait rendu en Inde. Invité par un roi à lui construire un palais, saint Thomas aurait préféré lui concevoir un « palais céleste » en distribuant l’argent reçu aux pauvres. La statue de saint Thomas a ceci de particulier que Viollet-le-Duc a choisi, en toute modestie, de lui donner ses propres traits. C’est aussi la seule statue qui ne regarde pas vers la ville mais vers la flèche. Viollet-le-Duc contemplant ainsi son œuvre. Les statues resteront exposées à la Cité de l’architecture et du patrimoine jusqu’à leur retour sur la flèche reconstruite.

 

 

 

Cité de l'architecture & du patrimoine, Galerie des moulages

Ouverture de 11h à 19h tous les jours (sauf le mardi)
Accès compris dans le billet d’entrée au musée
1 place du Trocadéro et du 11 novembre
Paris 16e
Métro Iéna ou Trocadéro

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