En ce temps-là,
comme certains parlaient du Temple,
des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient,
Jésus leur déclara :
« Ce que vous contemplez,
des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre :
tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il ?
Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom,
et diront : “C’est moi”,
ou encore : “Le moment est tout proche.”
Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,
ne soyez pas terrifiés :
il faut que cela arrive d’abord,
mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre
et, en divers lieux, des famines et des épidémies ;
des phénomènes effrayants surviendront,
et de grands signes venus du ciel. »
Source : AELF
Siège de Jérusalem, ruine du Temple, guerres généralisées, cataclysmes, épidémies… Jésus annonce l’apocalypse. Pour ses auditeurs d’il y a deux mille ans, il y avait de quoi être inquiets.
Cette inquiétude, nous la partageons. Des destructions d’églises, il y en a. Des guerres, des émeutes, notre monde n’en manque pas. Des maladies, de la misère : nous sommes en plein dedans. Le monde est secoué comme un arbre dans la tempête, et cette tempête montre les limites de nos modes de vie, nous fait réfléchir à d’autres manières d’être, de travailler, d’aimer. Serait-ce là des signes de la fin d’un monde ? de la fin du monde ?
On entend, ici ou là, des voix qui dénoncent les attitudes qui ont précédé la crise, qui appellent à entrer dans de nouveaux comportements ; des actions montrent déjà qu’une autre vie est possible. Un tel décide de consacrer moins de temps à son travail et davantage à sa vie de famille ; tel autre quitte la ville pour s’installer dans un lieu où il mènera une vie plus calme et plus sobre, plus respectueuse aussi de son écologie intérieure.
Est-ce la fin du monde ? Jésus est plus prudent : « Beaucoup diront ‘le temps est venu’, ne les croyez pas ! cela arrivera, mais ce ne sera pas encore la fin. »
Jésus n’est pas un prophète de malheur, l’Évangile ne joue pas sur nos peurs. Notre monde connaîtra de nouvelles secousses, nos vies continueront à faire l’expérience de leur fragilité, mais ce n’est pas la fin du monde.
Le vieux mot d’apocalypse ne veut pas dire « catastrophe » mais dévoilement, révélation. Les crises que nous traversons ne font que révéler, dévoiler, ce qui ne va pas , ce qui s’écroule tout seul pour faire place à ce qui est durable. Il est temps d’entrer dans le monde nouveau.
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