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Ingrid Betancourt, la liberté, 10 ans après

RCF,  - Modifié le 27 juin 2021
L'Invité de la MatinaleIngrid Betancourt, la liberté, 10 ans après
Ingrid Betancourt s'entretient avec Clémence de la Faye, 10 ans après sa libération, alors qu'une bâche de soutien à Sophie Pétronin est fixée aujourd'hui sur une façade d'immeuble parisien.
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Le 23 février 2002, la franco-colombienne Ingrid Betancourt, candidate à la présidentielle à Bogota, était enlevée par les Farc. Après 6 années de détention dans la jungle aux côtés de dizaines d'autres otages, elle recouvrait la liberté le 2 juillet 2008. 10 ans après, elle étudie la théologie à l'Université d'Oxford et elle préside l'association ''SOS Otages''.

Dans cet entretien,  elle revient sur l’épreuve de foi de sa captivité, qui lui a donné une force nouvelle, 10 ans après. “La présence de Dieu [est ce] qui fait que les choses ont un sens, même dans la difficulté. Mais je ne voudrais pas que ça se comprenne comme une justification du mal qui a été causé. Je crois que la souffrance personnelle n’est jamais justifiable quand on l’inflige aux autres.”

En six ans, Ingrid Betancourt a subi de nombreuses violences, venues de ses geôliers comme de ses camarades de captivité. “Tout ça j’ai pardonné. II faut comprendre que le pardon, c’est un chemin solitaire, qui n’implique que vous. Mais c’est une expérience qui est toujours remise en cause.  Le pardon c’est comme lorsqu’on pèle un oignon, on découvre toujours des couches encore plus près du coeur.”

"En revenant de captivité, aider les otages, ça coulait de source."

Aujourd’hui, elle dirige une association, SOS otages, d’abord lancée en faveur de la libération des otages colombiens, et dont la cible s’est élargie ensuite aux otages internationaux. “C’est un engagement depuis toujours. Avant d’avoir été prise en otage je luttais déjà pour la libération des otages colombiens détenus par les même ravisseurs, par  les farcs. En revenant de captivité, aider les otages, ça coulait de source.”

L’association s'occupe en particulier des cas de deux détenues françaises au Mali : Sœur Gloria Cecilia Narvaez Argoti (depuis début 2017) et Sophie Petronin (depuis fin 2016). “Elles ont deux choses en commun avec moi, ce sont deux femmes, l’une française et l’autre colombienne. Donc il y a une sonnette d’alarme qui retentit immédiatement dans mon coeur. Je suis leur soeur spirituelle, si je restais neutre, ce serait presque un crime. [Parler d’elles c’est] garantir qu’on ne va pas les tuer.”  

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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