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Irak: "justice doit être rendue pour les crimes commis" explique Faraj-Benoît Camurat

Un article rédigé par Florence Gault - RCF,  - Modifié le 30 juin 2021
3 questions àIrak: justice doit être rendue pour les crimes commis explique Faraj-Benoît Camurat
​Depuis lundi et durant trois jours, le Koweit accueille une conférence internationale sur la reconstruction de l’Irak après trois ans d’occupation par Daech.
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Après trois longues années d’occupation par l’organisation Etat islamique, il faut désormais reconstruire l’Irak. Un chantier titanesque dont le coût est évalué à près de 100 milliards de dollars. Pendant ce temps, pour la communauté chrétienne, la vie reprend petit à petit son cours, dans la plaine de Ninive. Mais là encore, les chantiers sont considérables.

En décembre dernier, l’Irak annonçait la fin de l’occupation par le groupe Etat islamique. Deux mois plus tard, comment va le pays ?

"Deux mois plus tard, il faut dire que le pays va mieux. Dans la plupart des zones qui ont été libérées, des réfugiés qui avaient dû fuir les combats ou leur maison ont commencé à revenir chez eux. C’est le cas en particulier à Qaraqosh, la grande ville chrétienne d’Irak. On estime que la moitié de la population est revenue. Mais ce n’est pas parce que Daech a été vaincu que maintenant il n’y a plus de travail à faire pour aider les chrétiens et les minorités d’Irak, au contraire. C’est uniquement si l’activité économique redémarre que les gens pourront rester durablement et se réinstaller chez eux sur le long terme" explique Faraj-Benoît Camurat, président de Fraternité en Irak.

Au-delà de la reconstruction c’est aussi un long travail de réconciliation qui doit se mettre en place. On le sait, la communauté est extrêmement divisée par ce qui s’est passé.

"Pour permettre la réconciliation, il est important que l’Etat irakien se réinstalle partout et que justice puisse être rendue pour les crimes qui ont été commis. En même temps, il faut que ces personnes puissent à nouveau travailler ensemble, commercer, échanger, par de petits échanges très concrets. C’est quelque chose d’important pour leur avenir" ajoute Faraj-Benoît Camurat.

Une reconstruction qui va demander beaucoup de temps. Est-ce-que vous voyez déjà quelques signes d’espoir avec l’association sur place ?

"Les signes d’espoir sont nombreux. D’abord dans le fait que les artisans que soutient Fraternité en Irak embauchent. Environ 118 emplois ont déjà été recréés chez les artisans. Les signes d’espoir ce sont aussi les mariages, les fiançailles qui ont lieu, qui montrent que la vie reprend ses droits, et malgré les destructions. C’est là la plus grande source d’espoir pour l’avenir de l’Irak" conclut le président de Fraternité en Irak.

Émission 3 questions à © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
3 questions à
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