Après trois longues années d’occupation par l’organisation Etat islamique, il faut désormais reconstruire l’Irak. Un chantier titanesque dont le coût est évalué à près de 100 milliards de dollars. Pendant ce temps, pour la communauté chrétienne, la vie reprend petit à petit son cours, dans la plaine de Ninive. Mais là encore, les chantiers sont considérables.
"Deux mois plus tard, il faut dire que le pays va mieux. Dans la plupart des zones qui ont été libérées, des réfugiés qui avaient dû fuir les combats ou leur maison ont commencé à revenir chez eux. C’est le cas en particulier à Qaraqosh, la grande ville chrétienne d’Irak. On estime que la moitié de la population est revenue. Mais ce n’est pas parce que Daech a été vaincu que maintenant il n’y a plus de travail à faire pour aider les chrétiens et les minorités d’Irak, au contraire. C’est uniquement si l’activité économique redémarre que les gens pourront rester durablement et se réinstaller chez eux sur le long terme" explique Faraj-Benoît Camurat, président de Fraternité en Irak.
"Pour permettre la réconciliation, il est important que l’Etat irakien se réinstalle partout et que justice puisse être rendue pour les crimes qui ont été commis. En même temps, il faut que ces personnes puissent à nouveau travailler ensemble, commercer, échanger, par de petits échanges très concrets. C’est quelque chose d’important pour leur avenir" ajoute Faraj-Benoît Camurat.
"Les signes d’espoir sont nombreux. D’abord dans le fait que les artisans que soutient Fraternité en Irak embauchent. Environ 118 emplois ont déjà été recréés chez les artisans. Les signes d’espoir ce sont aussi les mariages, les fiançailles qui ont lieu, qui montrent que la vie reprend ses droits, et malgré les destructions. C’est là la plus grande source d’espoir pour l’avenir de l’Irak" conclut le président de Fraternité en Irak.
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