Une réforme plus structurelle. Après la signature la semaine dernière avec les syndicats d’un accord sur les salaires dans le milieu hospitalier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a dévoilé mardi dernier une série de mesures visant à accélérer la transformation du système de soins en France, particulièrement à la peine, et cela encore plus depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19.
Une manière de conclure le Ségur de la santé, avec 33 mesures concrètes. "Il y a une vraie satisfaction de voir la prise de conscience de tous les soucis du système de santé. Ils sont connus depuis plusieurs années. Le système est en souffrance depuis plusieurs années. C’est vraiment un moment-clé avec des modifications de fond qui touchent à des choses importantes que le Covid-19 a révélé en réalité" explique Jean Sibilia, doyen de la faculté de médecine de Strasbourg, président des doyens des facultés de médecine.
Parmi les mesures annoncées, figure une enveloppe de 50 millions d’euros pour créer 4.000 lits à l’hôpital. Le ministre de la Santé veut également développer la télémédecine. Sans oublier une enveloppe de quatre milliards d’euros qui sera mise à disposition, sur plusieurs années, pour rénover des équipements dans les établissements médico-sociaux, et lancer des projets hospitaliers dans des zones prioritaires.
Pour Jean Sibilia, la France est au milieu du gué. "On est encore loin des autres pays de l’OCDE. C’est un début de rattrapage. Il doit se poursuivre. Un sujet n’a pas été traité : celui des médecins hospitalo-universitaires. Il faut que la question soit traitée car ce sont ces médecins qui sont en charge de la formation et de la recherche" ajoute-t-il.
L’un des sujets-phares du Ségur de la santé portait sur le budget de fonctionnement de l’hôpital public. "Il faudra que l’on voit les mesures techniques. Il a été annoncé une réduction ou un effacement partiel de la dette des hôpitaux. C’est très important. Un hôpital ne peut pas réinvestir comme il le voudrait dans de grands projets s’il n’est pas libéré de la pression de la dette" lance le doyen de la faculté de Strasbourg.
Faut-il être optimiste pour l’avenir du système de santé ? "L’optimisme, c’est le premier traitement. Soyons positifs. Il faut dire les choses lorsqu’elles sont bien. Il faut s’exprimer fortement. Nous l’avons fait. Exprimons-nous quand cela ne va pas. Là, c’est une avancée très positive. Maintenant il faut transformer l’essai" conclut Jean Sibilia.
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