Dans une interview accordée au Figaro publiée dimanche 16 septembre, Jean-Michel Blanquer a annoncé vouloir supprimer 1.800 postes en 2019, au sein des effectifs de l’Éducation nationale. Des coupes dans les effectifs qui concerneront, selon le ministre, le second degré et les services administratifs. Une annonce qui ne réjouit pas les principaux syndicats enseignants.
Dans cette interview, Jean-Michel Blanquer tient à rassurer les parents d’élève en précisant que le volume d’enseignement sera "évidemment maintenu à travers le recours aux heures supplémentaires". Il donne également des garanties concerne le pouvoir d’achat des enseignants en expliquant que ces heures supplémentaires seront exonérées de cotisations salariales, "donc plus rémunératrices pour les professeurs".
Une annonce surprenante lorsque l’on sait que le budget du ministère de l’Éducation nationale sera augmenté de 850 millions d’euros. Cette suppression de poste, Jean-Michel Blanquer la défend en vertu de "vrais choix politiques". "Nous poursuivons le grand rééquilibrage entre le primaire et le secondaire, en continuant de créer des postes à l’école" a-t-il notamment expliqué lundi 17 septembre au micro de France Inter.
Des arguments qui ne séduisent pas Claire Krepper, enseignante et secrétaire nationale du SE-UNSA. "Nous ne pouvons pas juger positivement une telle annonce. C’est un très mauvais signal qui est donné alors que le ministre a lancé des chantiers importants, en particulier sur la réforme du lycée général et technologique. Il a besoin de la confiance des enseignants pour mener à bien ces chantiers, et là il annonce qu’il va supprimer des postes dans le second degré, et donc dégrader les conditions de travail. C’est véritablement contre-productif et inacceptable pour nous" explique-t-elle notamment.
"On sait que les enseignants font déjà beaucoup d’heures supplémentaires. Ils sont déjà largement au-delà de l’heure supplémentaire que l’on peut leur imposer. Et donc ils vont se retrouver avec des services très lourds, des classes surchargées, et des conditions de travail dégradées" conclut Claire Krepper.
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