À vos marques, prêts, partez ! Le Tour de France démarre, samedi 29 août, à Nice mais sans effervescence dans les cols. Avec l’évolution du nombre de cas de coronavirus en France, les autorités ont décidé que le Tour se passerait à "quasi huis clos" : public très limité aux départs et aux arrivés d’étapes, accès aux cols interdit pour les voitures. Mais pour Jean-Paul Vespini, ancien journaliste à La Provence et auteur de nombreux ouvrages sur le Tour de France, dont Eddy, été 69 (éditions Presses du Belvédère), "l’événement n’est pas gâché car c’est quand même une fête nationale et le moment des retrouvailles de la France sportive".
Pour Jean-Paul Vespini, "le Tour de France c’est la fête de l’été". "Il était déjà absent pendant l’époque de la guerre, il ne fallait donc pas que le nouveau coronavirus empêche le maintien de ce Tour de France", témoigne l’ancien journaliste. Même si la Grande Boucle est lancée dans des conditions compliquées, "si les coureurs font la course et y donnent de l’intérêt, alors le Tour sera sauvé, car le public veut de la bagarre, que les favoris rivalisent entre eux", soutient l’auteur.
Les cyclistes sont certainement très motivés, mais les conséquences du confinement pourraient se faire ressentir. Selon Jean-Paul Vespini, "en plein confinement, les Français n’ont pas pu s’entraîner contrairement aux Colombiens, par exemple". Ainsi, "tout le monde ne sera pas au même niveau", précise-t-il. La première semaine sera "une semaine d’adaptation", relève l’auteur. "Il faudra alors voir si ceux qui sont moins entraînés pourront résister. Car finalement, le Tour de France se fait surtout avec le moral des coureurs." Et pour cette année, "ce serait beau que le Tour de France du coronavirus, ce Tour masqué, puisse enfin montrer un visage français et à découvert", à la toute fin. Même si, objectivement, Jean-Paul Vespini mise sur une victoire du Colombien Egan Bernal…
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