JO 2024 : Cette auvergnate va courir pour montrer qu'il faut "toujours garder la flamme allumée !"

Un article rédigé par Stéphane Longin - RCF Allier, le 17 juin 2024 - Modifié le 18 juin 2024

Sélectionnée pour porter la Flamme Olympique à Vichy le vendredi 21 juin, Marie Noëlle Rey le fera avec une pensée toute particulière pour ses filles et ceux qui l'ont aidée à traverser les épreuves de la vie. Une "fierté" pour l'entrepreneuse auvergnate hyper active et engagée dans de nombreuses associations locales.

Marie Noëlle Rey portera la Flamme Olympique le vendredi 21 juin à VichyMarie Noëlle Rey portera la Flamme Olympique le vendredi 21 juin à Vichy

Garder la flamme allumée

 

Vendredi, au moment de récupérer le flambeau, Marie Noëlle Rey pensera sans doute à ses trois filles. Avec elles, l'entrepreneuse hyperactive a vécu une épreuve qui aurait pu les briser. Il y a plus de dix ans son mari décide de mettre fin à ses jours et la maman se retrouve seule avec ses 3 filles. Elle doit alors faire face au regard des autres "qui se font fuyants car les gens ne savent pas comment venir vous parler" et à ce sentiment que "tout s'arrête". Marie Noëlle Rey comprend alors qu'elle doit montrer l'exemple à ses enfants. "J'ai décidé de reprendre le travail très rapidement pour montrer qu'il fallait continuer à se lever le matin, que la vie devait continuer" explique la cheffe d'entreprise tout en avouant que vendredi, au moment de porter la flamme ses filles seront bien présentes avec elle.

Un large sourire aux lèvres, elle lance un joyeux et inspirant "je les trouve extraordinaires, elles ont gardé la flamme !". Un optimisme qui l'accompagne aussi dans le monde professionnel et associatif où elle semble se régaler de chaque rencontre. "J'aime transmettre aux jeunes, aux salariés. Nous avons besoin d'eux comme ils ont besoin des dirigeants" et en particulier lorsqu'il faut se relever après une épreuve "le travail et le sport ont été essentiels dans ma reconstruction" précise la Directrice Générale de l'entreprise K-Dix avant de rajouter qu'elle souhaite "partager cet élan d'espoir".

Marie Noëlle dans les studios de RCF au Puy en Velay avant de porter la flamme Olympique

Les Jeux Olympiques, symboles d'unité et de solidarité

 

Aujourd'hui Marie Noëlle se prépare à vivre "le record du monde du 200 mètres le plus lent possible" afin de profiter un maximum de cet instant quelle imagine comme "magique" et "intense". Il faut dire que cette ancienne basketteuse du COP le Puy, qui a couru le marathon de New York, voit les JO comme le graal des événements sportifs en martelant un convainquant "les jeux c'est l'espoir, c'est l'unité, c'est la solidarité... c'est un magnifique message de paix".

Des valeurs qui se retrouvent dans les engagements et l'agenda de la dirigeante avec, excusez du peu, des responsabilités comme administratrice à l'ASEA 43, bénévole à 100 000 entrepreneurs et Unis Cité, enseignante en Master au lycée Saint Jacques de Compostelle au Puy en Velay, adhérente à l'Association Progrès du Management en Auvergne, membre du CA de la Caisse d'Epargne Auvergne Limousin et donc Secrétaire Générale du Groupe FK et Directrice de K-Dix. Là aussi, des engagements qui l'accompagneront dans son aventure olympique "je représente aussi le monde économique et associatif... des gens silencieux qui font pourtant beaucoup pour affronter les épreuves du quotidien".

Le témoignage de Marie Noëlle Rey, relayeuse de la flamme Olympique, au micro de RCF

Une manière de déclarer son amour de la France

Depuis qu'elle a été sélectionnée pour participer au relais de la Flamme Olympique Marie Noëlle a tout entendu. Beaucoup de félicitations, énormément d'encouragements, mais aussi "quelques grincheux" qui lui demandent combien elle sera payée pour porter la Flamme ou qui insistent sur le caractère commercial et marketing de l'événement. Des critiques qui ne semblent pas l'affecter et qui lui donnent l'occasion de rappeler qu'elle est "fière et heureuse que (son) pays accueille les Jeux" avant de glisser un malicieux "si on n'accueillait pas les JO les mêmes se plaindraient que la France ne les a pas".

Son pays Marie Noëlle l'aime car "(elle) lui doit beaucoup". "C'est grâce à la protection sociale que j'ai pu survivre" avoue celle qui a dû faire face à la difficulté de se retrouver veuve juste après ses quarante ans et qui explique "ne plus avoir de problème à payer des impôts car cette solidarité est essentielle". Donc, vendredi, au moment de prendre le relais et de parcourir les dizaines de mètres qui la sépareront du relayeur suivant, Marie Noëlle aura sans doute les larmes aux yeux, mais cette fois c'est bien la Joie de vivre un instant unique qui en sera responsable.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don