C'est l'histoire d'une candidature qui ne fait pas l'unanimité. On est loin de l'enthousiasme qu'avaient suscité par les Jeux Olympiques de 1968 à Grenoble, comme l'explique Patrick Clastres, professeur d’histoire du sport à l’Université de Lausanne au sein de la Faculté des sciences sociales et politiques.
A chaque organisation des Jeux Olympiques, c'est la question de la facture qui refait surface. Car à chaque fois, le budget dérape… L’organisation des JO en 2004 est souvent considérée comme l’événement qui a précipité la Grèce dans la crise économique. Les Jeux de Pékin ont coûté 40 milliards d'euros. En 2012, la facture des Jeux de Londres a été multipliée par trois par rapport au budget initial.
Paris promet donc d'organiser des jeux peu coûteux et durables. Pour cela, elle compte s’appuyer sur des équipements déjà existants. Les seules nouvelles infrastructures seront réalisées en Seine-Saint-Denis : un centre aquatique olympique à Saint-Denis, et un village olympique. Mais certains habitants, réunis en un comité de vigilance, craignent que cela ne bénéficie pas à la population locale. Patrick Braouezec, président de l'intercommunalité Plaine commune, qui regroupe 9 villes du Nord de Paris, promet le contraire.
Les organisateurs le promettent : l'édition 2024 ne coûtera pas cher. Mieux : les JO parisiens devraient générer des emplois. 150.000 selon les estimations du comité organisateur. Dont 60.000 dans l’industrie du tourisme. Pour répondre au mieux aux besoins, un pôle emploi dédié aux JO 2024 va être créé et des fonds alloués à la formation. Marie Barsacq est directrice "impact et héritage" au sein du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Parisâ¯2024.
Après une première année de structuration, les organisateurs vont entrer dans le vif du sujet. Et dans quelques jours, une grande campagne de communication va être lancée pour que les Français se sentent concernés. Autre moyen de créer l'enthousiasme chez les Français, de nouvelles disciplines vont être proposées.
A chaque édition, à compter de celle de 2020 à Tokyo, des disciplines, cinq au maximum, peuvent désormais s’agréger aux vingt-huit disciplines gravées dans le marbre en 2016. A Paris, il y a pour l’instant quatre heureux pressentis : le breakdance, le surf, l’escalade et le skateboard. Un programme olympique qui se veut plus " jeune, urbain et connecté" que d'habitude. L'avis de Patrick Clastres, professeur d’histoire du sport à l’Université de Lausanne
Et pour cette édition 2024, la science entre aussi en compétition. Depuis quelques mois, des chercheurs et scientifiques du CNRS et de onze grandes écoles ont commencé à travailler avec un seul et même objectif : s'allier aux sportifs pour tenter de leur apporter des solutions pour faire les meilleurs résultats et, si possible, décrocher une médaille. En les aidant à gagner les quelques centièmes de secondes ou quelques millimètres qui font la différence. Les explications de Christophe Clanet, physicien au CNRS, professeur à l’Ecole polytechnique, qui est à l'initiative de ce programme "Sciences 2024".
Pour cela, les chercheurs vont sur le terrain, observent les sportifs s'entraîner et écoutent leurs problèmes afin de trouver des solutions. Exemple avec le cyclisme. Christophe Clanet.
A l'heure actuelle, Sciences 2024 se penchent sur une trentaine de projet. Et en parallèle, le gouvernement débloque 20 millions d'euros pour que la recherche aide la France à gagner des médailles. La réponse dans cinq ans...
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