Pour les orthodoxes et les Eglises chrétiennes orientales qui utilisent encore le calendrier julien, Noël est célébré 13 jours après nous, c’est-à-dire les 6 et 7 janvier. Aucun texte ne précise le jour de la naissance de Jésus-Christ. Dans les premiers siècles de l’Église, le 6 janvier, certains chrétiens célébraient à la fois Noël, l’Épiphanie et les Noces de Cana, le 1er miracle “officiel” de Jésus. Au 4ème siècle, on a finalement séparé la célébration de ces évènements dans le calendrier liturgique.
C’est le pape Libère, au 4ème siècle qui a souhaité christianiser la date du 25 décembre où dans l’Empire romain on célébrait le solstice d’hiver, la nuit la plus longue de l’année. C’était la fête du Sol Invictus, un carnaval en l’honneur du dieu Mithra. Le symbole pour les chrétiens est fort, le fils de Dieu, nait au cœur de la nuit, et il est la lumière qui vient éclairer le monde. Pour revenir aux calendriers, il n’y a pas un Noël catholique et un Noël orthodoxe. C’est le même Noël. Le 7 janvier dans le calendrier grégorien, correspond au 25 décembre dans le calendrier julien. On célèbre donc tous la naissance de Jésus le même jour.
Les Arméniens apostoliques ont choisi de garder l’usage primitif de l’Église et de ne pas séparer les fêtes de Noël et de l’Epiphanie. Ils célèbrent ce qu’on appelle la Théophanie : la révélation. Le même jour, on célèbre la venue du Christ sur Terre et sa révélation comme fils de Dieu à travers la célébration de son baptême. Les Arméniens apostoliques célèbrent donc Noël et le Baptême du Seigneur le 6 janvier partout dans le monde, sauf le 19 janvier à Jérusalem. Il faut imaginer en Terre Sainte pour les chrétiens, en ce moment c’est tout le temps Noël.
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