Mais tout de même ne serait-ce que pour le XXème siècle, ce fut entre autres en 1940 la fin de l’évacuation de Dunkerque, et le célèbre Discours de Winston Churchill "We shall fight on the Beaches", on se battra sur les plages, discours prophétiques annonçant presque le débarquement, le 4 juin 1944, c’est aussi la libération de Rome par les Alliés, plus tard le 4 juin 1958 le discours de Charles de Gaulle à Alger, et si on passait au XXIème siècle, ce serait le 4 juin 2009, le début des élections européennes... Ce qui rejoint notre actualité. Eh bien, ce matin, c’est ce mot, juin , que j’ai eu envie d’évoquer, parce que je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais quand arrive juin, je suis pétri de projets, à accomplir l’été venu.
Le mois de "juin" tient son nom d’un consul de Rome, Junius Brutus, premier consul légendaire fondateur de la République romaine, au IVe siècle avant Jésus-Christ. Fort heureusement, c’est le prénom et non le nom dudit Romain qui a été retenu, sinon nous serions aujourd’hui le 4 "brutus" de l’an 2019. Et puisque nous avons, il y a un instant, remonter le cours du temps avec le 4 juin, rappelons qu’au moment de la Révolution, nous serions en prairial, ce qui, à dire vrai, représente un assez joli mot.
Dans "prairial", on reconnaît la "prairie". On se souvient que c’est Fabre d’Églantine, là aussi un bien joli nom de famille, qui imagina les noms des mois du nouveau calendrier révolutionnaire, et qui pour la troisième période du printemps, allant du 20 mai au 18 juin, après germinal et floréal, proposa donc prairial. La tradition populaire ne s’y trompe pas, juin est un mois plein de promesses, et les dictons y font écho allègrement.
Avec plaisir, par exemple en Provence où il fait déjà chaud en juin, on disait : "Pluie en juin n’est que fumée". Un peu plus haut dans l’Indre, on dit aussi "S’il tonne au mois de juin, année de paille et de foin". Et puis celui que je préfère : "Qui en juin se porte bien, au temps chaud ne craindra rien". Eh bien voilà, très bon mois de juin à tous.
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