JavaScript is required

Justice

RCF,  - Modifié le 7 février 2018
podcast image par défaut

L’enquête sur le meurtre d’Alexia Daval a provoqué des emballements inquiétants. Devant des instructions conduites face aux caméras, des qualifications de crimes décrétées sur les réseaux sociaux, des jugements prononcés sans appel possible dans les médias, on peut toujours brandir la liberté d’informer.

Mais il arrive parfois que les journalistes eux-mêmes mesurent les effets pervers des emballements médiatiques. Certains se demandent si annoncer des aveux avant qu’ils ne se soient produits ou des mises en examen avant la fin d’une garde à vue constitue vraiment de bonnes pratiques.

Poser ces questions n’a rien d’original. L’affaire Grégory, toujours instruite aujourd’hui plus de trente ans après les faits, a dramatiquement illustré ces dérives : un meurtre et une mère décrétée « forcément coupable ». Jamais les leçons n’en ont été vraiment tirées.

Bien sûr, la justice traîne souvent, voire s’enlise. Mais sa bonne administration impose une part de lenteur et un certain secret. Il s’agit d’une protection à la fois pour les victimes et les suspects, le temps de l’enquête. Ce temps s’accommode mal de l’hystérisation, du culte de l’émotion ou d’un pathos complaisamment étalé. Faut-il dire le droit sur la place publique ?

Cette tension entre le temps de la presse – informer de plus en plus vite – et le temps de la justice – recherche d’équilibre, de garanties – ne peut être réduite que par un sens partagé des responsabilités. La presse peut aider les juges à résister à la demande d’une justice immanente, surtout quand elle est relayée au niveau politique. De son côté, la justice a besoin du regard des médias avec lesquels elle doit installer un dialogue utile dans une quête partagée de vérité.
 
 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.