La Bâthie : un ultime sursis pour Niche Fused Alumina
Mardi 8 octobre, le Tribunal de Commerce de Chambéry devait statuer sur l’avenir de Niche Fused Alumina, dernier producteur de corindon blanc et en redressement judiciaire depuis le 23 avril. Finalement, un nouveau délai de 15 jours a été accordé au repreneur pour affiner son dossier.
© Capture d'écran Google Street View“Les parties prenantes continuent de travailler sur la reprise”
Dès le début de l’audience, en fin de matinée, les 177 salariés retenaient leur souffle et espéraient que le Tribunal de Commerce n’opte pas pour "le scénario catastrophe”, la liquidation judiciaire.
Deux repreneurs potentiels, Alteo et Concord Resources, s’étaient déjà fait connaître fin septembre et avaient bénéficié de deux semaines supplémentaires pour consolider leurs offres. L’audience de mercredi devait donc être la dernière.
Pourtant, le Tribunal de Commerce en a décidé autrement : le dossier anglais a été écarté, tandis qu’Alteo s’est, de nouveau, vu accorder un délai deux semaines, pour boucler son financement.
Rien n’est gagné, mais pour Vincent Rolland, député de la 2e circonscription de Savoie, qui suit le dossier, “c’est un bon point, cela veut dire que les parties prenantes continuent de travailler sur la reprise”.
Quel avenir pour les 177 salariés ?
Sur le parvis du Tribunal, à l’annonce de la décision, des sentiments contraires parcourent les salariés. Pas de liquidation, mais Alteo prévoit de ne maintenir que 122 postes sur les 177 que compte l’usine. Trop peu pour permettre “une véritable production” expliquent les équipes.
“On ne veut pas connaître la même histoire de Ferropem” soufflent-elles. En 2022, toujours en Tarentaise, le spécialiste du silicium avait fermé les portes de son usine de Château-Feuillet, licenciant 220 salariés, avant le rachat du terrain par Ugitech. Seul le site des Clavaux, en Isère, avait été sauvé.
“Il faudra, dans les 15 prochains jours, être attentifs, vigilants” avoue Vincent Rolland, qui a également demandé à l’Etat, par le biais de son ministre de l’Économie, des Finances et de l'Industrie, Antoine Armand, de l’aide dans ce dossier.
Reste que les fours vont pouvoir provisoirement être rallumés, Alteo s’est engagé à fournir de la matière première à hauteur de 500 000 €. Avant de reprendre officiellement la main sur le site de la Bâthie ?
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