​La dette, l’Italie, l’avenir des jeunes et de l’Europe

La dette italienne atteint déjà 130% de la richesse nationale. Le budget proposé par le gouvernement italien la creuse encore. Pas de souci, nos enfants paieront ?

C’est ce que disent en substance les deux partis au pouvoir. Le Mouvement Cinq Etoiles augmente les dépenses, avec son « revenu d’existence », et distribue des sous aux pauvres sans leur trouver un travail. La Ligue d’extrême droite, elle, diminue les recettes, avec sa « flat tax » qui réduit les impôts. Forcément à la fin, la dette explose. Mais en faisant ça, ils sont bien plus préoccupés de gagner les prochaines élections européennes du 26 mai prochain, que de permettre à leur pays de s’en sortir par le haut.

Toute dette n’est pas mauvaise en soi, mais quand elle n’est pas allouée à des investissements qui préparent l’avenir, elle plombe l’avenir des jeunes. Et comme l’argent public ne suffit pas, la dette place les pays sous la dépendance des marchés, c’est-à-dire des investisseurs privés qui nous prêtent l’argent dont nous avons besoin.  

Risquent-ils de mettre en péril l’euro, voire d’en sortir ?

Oui, alors même que le peuple y demeure attaché. D’ores et déjà, le « spread » c’est-à-dire le taux d’intérêt supplémentaire que doivent payer les Italiens par rapport aux autres Européens explose. La dette fait boule de neige. Sauf qu’elle ne fond pas au soleil, même si on laisse filer l’inflation, c’est-à-dire les prix. Car si on fait ça, c’est les sous des petits épargnants, ouvriers, artisans, négociants, parfois les économies de toute une vie qui partent en fumée…

Mais ne faudrait-il pas investir massivement pour préparer l’avenir de tous nos enfants ?

Pour préparer l’avenir de tous nos enfants, il faudra le faire ensemble, mutualiser des sommes importantes au niveau européen. En fait, l’Europe est le seul espoir pour que tous les enfants aient un avenir dans le monde qui vient. Mais pour ça, il faut pouvoir avoir confiance, éviter que certains attendent que les autres payent à leur place sans qu’ils aient eux aussi remis leur maison en ordre.
L’avenir de nos enfants sera incertain et compliqué. Ne les laissons pas endettés jusqu’au cou ! Ne laissons pas les extrémistes et nationalistes détricoter l’Europe. Le 26 mai prochain, aux élections européennes, il n’y aura qu’un seul tour. Votons !