JavaScript is required

"La femme qui ne vieillissait pas", le nouveau roman de Grégoire Delacourt

RCF,  - Modifié le 15 mars 2018
Cette semaine, le coup de cœur littéraire de Christophe Henning est le dernier roman de Grégoire Delacourt, "La femme qui ne vieillissait pas" (éd. JC Lattès).
éditions JC Lattèséditions JC Lattès

Depuis 2011, l’auteur publie avec la régularité du temps qui passe, chaque année, un roman. Un roman aux allures familiales, fait de petites misères et de vie tranquille, dans sa région, originaire du Nord-Pas de Calais – pardon il faut parler maintenant des Hauts de France. Des histoires souvent tendres et drôles, légèrement  déjantées, avec des monsieur et madame tout-le-monde qui deviennent des héros le temps d’une pirouette. Martine, qui préfère qu’on l’appelle Betty, mène une existence sans histoire, heureuse avec André, son mari, parce que le hasard fait bien les choses : « les rencontres les plus décisives sont toujours les plus simples me semble-t-il, juste un hasard, une seconde d’inattention, et voilà l’autre qui s’immisce, nous réchauffe alors que nous n’avions pas froid ». Tout va bien donc, dans cet univers paisible. Mais… nous dit l’héroïne, « mais le bonheur est un invité fantasque. Il quitte parfois la table sans prévenir, sans raison ».  Et à 35 ans, la vie de Betty bascule…
 
C’est elle la femme qui ne vieillit pas. Vous allez me dire, l’éternelle jeunesse, c’est une vieille histoire. Grégoire Delacourt se saisit de ce fantasme et laisse son héroïne identique à elle-même, d’année en année… Une fraîcheur, une beauté, que toutes les copines lui envient, surtout celles du yoga. On sourit, on s’amuse de cette impasse, qui devient moins drôle quand le fils semble avoir l’âge de sa mère – ou plutôt l’inverse – quand Martine, qu’on appelle toujours Betty, est courtisée par des étudiants dont elle pourrait être la grand-mère… Le mari n’en revient pas : « je viens de la terre et je crois à la nécessité des saisons, on ne peut pas vivre qu’au printemps… »
 
Avec cette fable, Delacourt aborde avec le sourire une question éternelle et un débat d’actualité, dans une société où il faut rester jeune, ne pas laisser prise au temps, et pourquoi pas devenir immortel. « Je croyais que c’est dans la permanence des choses que se trouve le bonheur, mais je me suis trompée, la constance est un effroi », confie celle qui ne vieillissait pas… Allez, on jette les crèmes antirides, on prend le temps vivre, et on vieillit heureux… Parce que l’éternité, Kafka nous avait prévenu, « l’éternité, c’est long… surtout vers la fin » !

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.