La grève de la chronique

Je fais la relecture de la semaine. Je regarde des éléments d’actualité et je m’efforce de trouver la thèse que je vais défendre. Ensuite, je me jette à l’eau. Et souvent mes enfants me voyant travailler, me demandent mon thème. Or dimanche, je vous l’avoue, je n’avais pas beaucoup d’idées. Ce qui a fait dire à mon dernier fils, "tu n’as qu’à faire la grève de la chronique" !
 

Alors vous êtes venu les mains vides ce matin ?

Non pas vraiment, mais cela m’a donné mon sujet !
 

Ah bon et comment cela ?

Parce que faire des chroniques ce n’est pas mon job, comme chacun sait. Alors oui, j’aurai pu vous mettre un petit message : "Désolé Stéphanie ! Panne de réveil. Mettez un chant de Joe Akepsimas. On se revoit la semaine prochaine !"
 

Alors pourquoi êtes-vous là ce matin ?

Parce que je m’y suis engagé. Je m’y suis engagé à votre égard, à l’égard des EDC et à l’égard de nos auditeurs. Et qu’est-ce qu’on attend de moi au juste ? Simplement de témoigner de ma vie d’entrepreneur – puisque c’est ça mon job - et de mon rapport au bon Dieu dans l’exercice de mes responsabilités ; avec mes fulgurances, mes joies, mon espérance, mais aussi mes limites, mes doutes et mes insuffisances. Donc parfois j’ai des choses super à partager et parfois non. Mais un engagement est un engagement et donc je suis là.
 

Et où voulez-vous en venir Jean-Marie ?

Et bien Stéphanie, en entendant mon fils me proposer de faire la grève de la chronique je suis mise à penser que nous étions sans doute beaucoup à faire la grève de la chronique… La grève de la chronique du bon Dieu à l’œuvre dans nos vies. Car nous sommes tous engagés à témoigner. Non pas que ce soit notre job ; mais par la grâce de notre baptême et notre confirmation.

Nous ne sommes pas engagés à témoigner de choses drôlement intelligentes ou tonitruantes ! Nous ne sommes pas non plus tenus d’être brillants, spirituels ou professionnels. Nous sommes engagés à rendre témoignage de l’espérance qui est en nous - tout simplement - de l’espérance à l’œuvre dans nos vies, qu’elles soient vie d’entrepreneur, d’étudiant, de médecin, de prof, de parents, que sais-je.

Or je crains Stéphanie que le bon Dieu ne reçoive beaucoup de messages de notre part à tous : "désolé. Panne de réveil. On se revoit la semaine prochaine" ! et je crains encore Stéphanie que le monde qui nous écoute, le monde qui a besoin de nous entendre, se dit, "ils sont sympas les chrétiens avec leurs chansons, mais pourquoi ne témoignent-ils pas plus des œuvres du bon Dieu dans leur vie ?"

Alors ce matin, je n’ai pas grand-chose à vous dire, c’est vrai. Mais je suis heureux d’être là quand même pour témoigner de ce que le bon Dieu est important dans ma vie d’entrepreneur. Bonne semaine à tous.