Deux actualités cette semaine : le rapport du GIEC et … la guerre en Ukraine. Le rapport du GIEC pointe les risques de submersion de nos côtes tout près de chez nous, comme le déplacement de population qui ne peuvent plus vivre chez eux à cause du réchauffement climatique.
L’exode des populations est aussi systématique en temps de guerre, aujourd’hui l’Ukraine, hier la Syrie. Au drame des morts des conflits armés s’ajoute celui des vies chaotiques et blessés. Le drame de notre Maison commune est là.
A court terme : c’est la mort de nos frères humains.
A court et moyen terme les déplacements de population.
A long terme, les conflits armés entrainent aussi d’autres catastrophes aux conséquences environnementales qui affecteront longtemps la population : l’érosion des sols, la pollution des mers et des sols, les destructions de forêts.
Pendant la guerre du Vietnam, entre 1961 et 1971, l’armée américaine a déversé 83 millions de litres de défoliant pour tuer la flore et la faune et mettre à nu les territoires où pouvaient se cacher les indépendantistes. Cet agent dit orange contenait de la dioxine qui s’est infiltré dans les eaux et a impacté la santé de plusieurs générations : perturbateur endocrinien, cancérigène, etc… On estime que 2 à 5 millions de Vietnamiens qui ont été directement exposés, sans compter les militaires américains et leurs alliés. C’est avec la guerre du Vietnam que le nom d’écocide est né.
Cette première guerre du Golfe est courte mais ses conséquences sont encore présentes. Elle débute le 2 août 1990 avec l’attaque de l’Irak de Sadam Hussein qui envahit le Koweit. Quand l’armée irakienne se retire du Koweit, en février 1991, elle va saboter une grande partie des puits de pétrole, le terminal pétrolier de Mina al Ahmadi et les pétroliers au mouillage, ce qui va causer la plus grande marée noire de l’histoire de l’humanité !
La moitié des coraux par exemple ont été endommagés tout comme les populations de tortues et d’oiseaux.
30 ans après les dommages sur la nature sont toujours là
Plus proche de nous, la guerre en Syrie, qui a débuté en 2011, avec la destruction de raffineries, de centrales électriques et l’utilisation par Baschar El Assad d’armes chimiques, a entrainé des conséquences pas encore évaluées à ce jour mais vraisemblablement très importantes.
Toute destruction d’immeubles répand des résidus nocifs dans l’air, l’eau et dans le sol ; les habitants en survie qui se réfugient dans les derniers espaces naturels, les dégradent sans compter les accumulations de déchets…
L’article 35 du Protocole additionnel aux Conventions de Genève interdit l’usage de tout ce qui peut causer « des maux superflus », ce qui veut dire des conséquences négatives non nécessaires, et l’interdiction des méthodes susceptibles de causer des dommages étendus, durables et graves à l’environnement naturel.
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