Le russe est parlé par 280 millions de personnes comme langue maternelle ou seconde. Et comme les langues de l’Europe, le russe appartient à la famille indo-européenne qui a nourri le grec, le latin, les langues romaines, les langues germaniques et en l’occurrence les langues slaves.
Quelques mots russes se sont glissés dans notre langue, certains liés à la politique, d’autres à l’alimentation, ou au mode de vie. Il faut reconnaître cependant qu’ils sont assez peu nombreux au total.
Du côté de la politique, on trouvera par exemple le mot « soviet », qui signifie « conseil » et qui désigne la chambre des représentants de la nation. Quelques autres mots font peur comme « bolchevik », qui en russe signifie « partisan de la majorité », mot assimilé à « communiste » pris en mauvaise part. En 1940 est ainsi apparue l’abréviation bolcho couplée avec facho. Entré en 1965, repérons aussi le mot « apparatchik », désignant un membre influent du parti communiste soviétique et qui représente en français un homme appartenant à un appareil comme on dit. Enfin de sinistre mémoire, il y a le goulag qui, en fait, est un sigle, un acronyme puisqu’il s’agit des premières lettres de Glavnoïe Oupravlenié Lagerei, qui signifie « direction générale des camps », ici des camps de travail forcé qui devinrent le symbole de l’oppression de l’ex URSS.
Mais il y eut la perestroïka attestée en 1996 dans notre langue et qui en russe signifie « reconstruction ». Ce fut le mot utilisé à propos de la réorganisation du système socioéconomique et de la meilleure circulation de l’information, d’où aussi, dix ans auparavant, la glasnost, politique de transparence, du russe glasny, rendre public.
Élevons nous maintenant jusqu’au cosmos et ses spoutniks. Et puis dans une datcha, maison de campagne russe et mot que nous connaissons depuis 1842, ou dans une yourte, tente circulaire, prenons un petit verre de vodka pour nous réchauffer, avec, sur un blinis, qui désigne en russe la petite crêpe épaisse que nous connaissons, avec, allez rêvons, un peu de caviar sur ledit blinis, ah… mais je m’égare, caviar n’est pas un mot russe, mais un mot italien venu du turc. Tant pis, c’est excellent aussi ! Vive les langues et leurs charmes !
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