Elle fait partie des 100 monuments retenus par Stéphane Bern. La petite chapelle de Sonnaz datant du XVIIème siècle, va connaître un nouveau départ grâce aux fonds du loto du patrimoine. Un vrai coup de pouce et une reconnaissance pour l'association qui s'investit depuis 2018 pour sa restauration.
C'est sur un carrefour très fréquenté, en plein coeur du village de Ragès, situé sous la Croix du Nivolet, que l'on découvre la chapelle Notre Dame des Grâces. On est surpris, d'abord, par sa proximité avec la route. On pourrait presque la toucher depuis la fenêtre de sa voiture.
L'édifice construit en 1682 était à l'origine la chapelle personnelle d'une famille locale qui l'a cédé au curé du village. Aujourd'hui c'est le diocèse de Chambéry qui en est le propriétaire. Auparavant, entourée de grands murs, il n'en reste plus que deux après des travaux de voirie. La chapelle se trouve donc soumise aux affres du temps et des écoulements de pluie. Elle souffre d'humidité et se dégrade dangereusement.
La situation alerte les habitants, qui à la fin d'une messe en 2015, sollicitent Geneviève Pornon, responsable de la communauté catholique de Sonnaz " On m'a dit qu'il fallait faire quelque chose mais je ne savais où je mettais les pieds."
En effet, le devis arrive. Des travaux importants doivent être entrepris sur le gros œuvre, la toiture, l’intérieur avec les peintures et la fresque extérieure.
Une association voit le jour en 2018 pour aider à la restauration le petit édifice. Une dizaine de bénévoles organisent des activités cultuelles et culturelles pour récolter des fonds. Un travail de fourmis, surtout qu'entre temps, on apprend que la fresque extérieure datée du XVIIIe siècle ainsi qu'une vierge ont été classées monuments historiques. Presque une mauvaise nouvelle pour l'équipe qui voit les factures s'alourdir. En 2021, une souscription est lancée avec la fondation du patrimoine.
L'association ne baisse pas les bras, aidée par tout un village très attaché à sa chapelle. Cette dernière est toujours restée un lieu de culte. "Dans les années 60, on réunissait tout le village tous les dimanches au mois de mai pour le mois de Marie et le mois des semailles" se souvient Albert Fenestra, 70 ans, qui a réparé son toit il y a peu. La présence de nombreuses statues données par les habitants témoigne de cette attachement au lieu spirituel.
Alors on organise des concerts, on fait venir des groupes de caté. Chacun a fait un don mais depuis plus de quatre ans, pas un échafaudage, pas un coup de peinture et surtout toujours cette humidité. L'engouement commence à retomber. Que répondre à ceux qui ont donné de leur poche alors que rien ne bouge ? Difficile d'y croire encore.
Aussi, l'émotion a été grande lorsque l'équipe a appris que leur projet était retenu par la Mission Patrimoine, porté par Stéphane Bern. "Quand mon téléphone a sonné, je n'arrivais pas à y croire, explique Geneviève Pornon les larmes aux yeux, je n'imaginais pas qu'un projet de petite ampleur puisse fédérer à ce point."
Le montant de la dotation sera annoncé en fin d’année et dépendra des fonds récoltés grâce aux jeux de grattage et à sept tirages spéciaux du loto. La voie Sarde, lauréat savoyard l'an passé, avait récolté plus de 210 000 euros. De quoi remotiver les troupes et offrir de nouvelles perspectives !
La chapelle sera ouverte pour les journées du patrimoine les 16 et 17 septembre prochain. |
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